Le Maroc assouplit son régime de change
L’assouplissement du régime de change vise à absorber les chocs externes, notamment, une flambée des prix du pétrole, et à renforcer la compétitivité du Maroc.
« Après la première phase de réformes de l’année précédente, la Banque centrale continuera à maintenir le dirham dans un panier euro-dollar avec un ratio de 60% à 40% respectivement », a déclaré Abdellatif Jouahri, le Gouverneur de Bank Al-Maghrib, dans une interview, en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI).
A l’en croire, la prochaine étape consiste à élargir davantage la fourchette de fluctuations, dès le premier signe de chocs externes sur l’économie marocaine.
C’est ainsi que le FMI a, selon ses dires, estimé qu’il était temps de faire avancer les réformes. L’ambition, dira Abdellatif Jouahri, c’est de passer de la gestion de la monnaie marocaine à une politique monétaire ciblant l’inflation, dans laquelle les taux d’intérêt seront ajustés plus fréquemment.
La seconde étape de la réforme consistera à « distancer » la monnaie du panier de négociation et à donner au marché la marge de manœuvre nécessaire pour fixer les taux du dirham. « L’offre et la demande détermineront la valeur du dirham », a assuré le Gouverneur de Bank Al-Maghrib.
Pour réussir cette étape, la Banque centrale entend s’assurer au préalable que les entreprises, en particulier, les petites et Moyennes entreprises, s’adaptent aux réformes introduites en 2018.
Pour Abdellatif Jouahri, la finalité de ces réformes, c’est de rattraper le retard qu’a connu le Maroc en termes de compétitivité mondiale.
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