Finance verte inclusive : La Bank Al-Maghrib s’engage
La politique de financement vert inclusif repose sur quatre principaux piliers : prestation, promotion, protection et prévention. Certes, des actions considérables ont été entreprises par les Banques centrales pour la sensibilisation et le renforcement des capacités du secteur financier dans ce domaine, mais bien des efforts restent à déployer.
Salle comble hier à Rabat pour la Conférence internationale sur la finance verte inclusive. Plus de 100 régulateurs et décideurs de 40 pays ont répondu présents à l’invitation de Bank Al-Maghrib et l’Alliance pour l’inclusion financière. Objectif : échanger autour de la contribution du secteur financier et de la finance inclusive à la lutte contre les effets du changement climatique. Ce dernier constitue une réelle menace pour les populations déjà fragilisées par la pauvreté. Cette menace est encore plus intense pour le continent africain. Celui-ci est en effet le plus exposé aux effets du changement climatique et représente un taux d’inclusion financière parmi les plus bas au monde avec une moyenne estimée à 40%.
Assimiler la problématique du changement climatique par les Banques centrales et les superviseurs nécessite une compréhension des changements structurels qui affectent le système financier et plus largement l’économie des pays, explique Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib.
Aujourd’hui, l’urgence climatique aggrave la pauvreté, et l’inclusion financière peut renforcer la résilience des individus, que ce soit face à une condition climatique soudaine ou aux incidences graduelles causées par les différents régimes pluviométriques. De ce fait, la finance verte peut jouer un rôle important dans la réduction et la limitation des différents phénomènes climatiques.
La politique de financement vert inclusif repose sur quatre piliers (4P) : prestation, promotion, protection et prévention. Ceux-ci fournissent aux régulateurs et décideurs financiers une typologie des options politiques disponibles. Certes, des actions considérables ont été entreprises par les Banques centrales pour booster l’effet positif de la finance verte, mais plusieurs efforts restent à déployer.
«L’urgence climatique nous appelle à agir ensemble. Nos efforts de collaboration vont au-delà des organisations et des réseaux et brisent les barrières internationales séparant les pays en développement de ceux développés», souligne Afred Hannig, directeur exécutif chez l’Alliance pour l’inclusion financière lors du premier panel sur le paysage international de la finance verte et développement d’un langage commun. «Il est essentiel pour les régulateurs et les Banques centrales d’utiliser la finance verte inclusive pour résoudre les effets de l’urgence climatique. Cette action, dit-il, requiert un engagement qui dépasse les frontières et les institutions».
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