PLF 2020 : une taxe spéciale pour lutter contre le diabète

PLF 2020 : une taxe spéciale pour lutter contre le diabète

Le PLF 2020 pourrait aussi d’autres effets positifs au-delà de son caractère social. Pour cela, il aussi un facteur de dissuasion notamment sur les risques de diabètes. Et pour rendre l’initiative concrète des groupes parlementaires ont décidé de proposer un amendement du PLF 2020 pour instaurer une taxe sur tous les produits contenant du sucre, a rapporté Les Inspirations Eco.

Dans sa livraison de ce mardi, le journal indique que les boissons sont soumises à une TIC proportionnelle à leur teneur en sucre. Notons ainsi que pour 5g/100 ml, la TIC est de 10 dirhams par hectolitre. De 5g/100 ml à 10g/100 ml, la taxe monte à 12,5 dirhams/hl et, au-delà de cette dose, la TIC atteint 15 dirhams.

Pour rappel, cette décision a été prise dans le PLF 2020 afin de décourager la consommation de boissons sucrées par les Marocains, dans la mesure où leur santé en pâtit beaucoup (diabète, obésité…). Selon une étude de McKinsey, réalisée en 2014, le coût de l’obésité au Maroc est de 24 milliards de dirhams par an, alors que le budget de la santé est situé entre 12 milliards et 14 milliards de dirhams. Voulant aller loin plus dans cette approche, certains députés, fait remarquer le quotidien, appellent le gouvernement à taxer tous les produits contenant du sucre et à verser les recettes collectées à la santé et aux activités sportives.

Un rapport estime que 33,6% des Marocains de plus de 20 ans souffrent de problèmes de tension. Pas moins de 6,6% des Marocains sont atteints du diabète et 13,2% souffrent d’obésité. Constat alarmant: ils sont 50.000 Marocains.

Toutefois, les maladies cardio-vasculaires entraînent le plus fort taux de décès au Maroc: 38%. 18% des morts enregistrées au Maroc sont dues au cancer. Les maladies respiratoires engendrent, elles, un taux de 6%. Idem pour le diabète. Autre chiffre: 14% des décès sont dus à la mauvaise alimentation ou à des maladies transmissibles.

Sur le même registre, un magazine scientifique international selon laquelle, et parmi les 10 principales causes de décès au Maroc, les plus dangereuses sont le cancer du poumon et le diabète. Suivent les maladies cardio-vasculaires et les accidents de la route ainsi que les accouchements prématurés et les attaques cérébrales.

Toutefois, l’objectif de cette démarche est d’inciter l’industrie agroalimentaire à revoir à la baisse les taux de sucre dans ses produits, pour éviter une augmentation de la fiscalité. Deuxièmement, il s’agit de pousser les consommateurs à faire attention à ce qu’ils consomment. A noter que les produits laitiers échappent, pour le moment, à cette logique de surtaxation.

El Bouaamri Narjiss

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