FIFA : un rapport évoque une collusion entre Infantino et le parquet suisse

FIFA : un rapport évoque une collusion entre Infantino et le parquet suisse

Un proche de Gianni Infantino aurait cherché à obtenir des informations confidentielles relatives à une enquête visant la FIFA, en juillet 2015, sept mois avant l'élection de l'Italo-Suisse à sa présidence, selon un rapport cité par le journal Le Monde.

Gianni Infantino est dans la tourmente. Selon un rapport cité par Le Monde, l'un des proches du président de la FIFA aurait cherché à obtenir des informations confidentielles relatives à une enquête visant l'instance, en juillet 2015. "M. Infantino avait intérêt à se renseigner pour savoir si les procédures n'étaient pas dirigées contre lui", écrivent les auteurs du rapport publié cette semaine par l'Autorité de surveillance du parquet suisse (AS-MPC).

"M. Infantino envisageait alors une candidature à la présidence de la FIFA et avait intérêt à se renseigner pour savoir si les procédures FIFA (...) étaient dirigées contre" deux "concurrents directs pour la présidence", dont les noms ont été biffés. Selon le rapport, une rencontre entre le procureur général suisse Michael Lauber, chargé de l'enquête sur le scandale de corruption à la FIFA, et le premier procureur du Haut-Valais Rinaldo Arnold, un ami de M. Infantino, s'est déroulée le 8 juillet 2015.

Si les deux intéressés ont assuré avoir discuté de "questions générales de procédure pénale", l'Autorité de surveillance affirme de son côté que "les procédures FIFA (ouvertes en mai 2015 pour enquêter sur des soupçons de corruption au sein de l'instance) ont été évoquées" lors du rendez-vous. Pour l'organe de contrôle, M. Arnold "avait une raison d'obtenir des informations pour le compte de M. Infantino", qui se serait pour sa part montré "dès avant son élection, très reconnaissant envers M. Arnold".

La révélation de la rencontre du 8 juillet 2015 pourrait donc renforcer l'hypothèse d'une collusion entre le président de la FIFA et le ministère public suisse. Autre candidat déclaré à la présidence de la FIFA avant d'être suspendu fin 2015 de toute activité liée au football, le Français Michel Platini a, par la voix de son entouage, dénoncé "une manoeuvre de collusion" au Monde.

Avec agences

Commentaires