Le secteur automobile marocain prêt à compenser les pertes de coronavirus

Le secteur automobile marocain prêt à compenser les pertes de coronavirus

L'épidémie du coronavirus a paralysé la chaîne d'approvisionnement mondiale du secteur automobile qui, couplée à une crise de la demande, a déclenché une léthargie dans le tissu de l'industrie automobile à l'échelle mondiale, le Maroc ne faisant pas exception.

Le Maroc a fait du secteur automobile un pilier de sa stratégie industrielle en attirant des investissements à grande échelle de géants mondiaux tels que Renault et PSA.

Les perturbations induites par le coronavirus ont cependant frappé la construction automobile marocaine entraînant une baisse des exportations de 33 au cours des six premiers mois de cette année.

La baisse est principalement due à la fermeture de nombreuses usines pendant la période de verrouillage et à la faible demande en Europe.

Néanmoins, les voitures et les pièces automobiles sont toujours en tête des exportations industrielles du Maroc avec 28 milliards de dirhams devant les phosphates et les engrais avec 24 milliards de dirhams.

Certes, le coronavirus a eu un impact négatif sur l'industrie automobile marocaine mais il a également offert des opportunités pour renforcer la compétitivité du pays.

Le Maroc s'efforce d'améliorer sa compétitivité afin de surperformer l'Inde et la Chine en tant que plaque tournante la plus attractive pour les investissements automobiles, a déclaré le ministre de l'Industrie Moulay Hafid El Alamy.

En s'appuyant sur ses investissements dans une économie à faible émission de carbone et dans les énergies renouvelables, le Maroc est en passe de réduire l'écart de compétitivité avec la Chine et l'Inde, selon le ministre.

La pandémie de coronavirus a poussé de nombreux fabricants à réduire leur dépendance à l'égard de la Chine pour éviter une rupture d'approvisionnement et réduire les coûts.

Les emplois créés dans le secteur automobile ont atteint 116000 à la mi-2019, tandis que la part des pièces produites localement dans les voitures Renault et PSA est en moyenne de 50%. L'objectif était de porter ce taux à 65% en 2020.

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