Le directeur du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), Haboub Cherkaoui, a révélé de nouveaux détails sur la cellule terroriste "Les Lions de la khilafa au Maghreb al aqsa", récemment démantelée. Selon lui, cette organisation représentait une menace sérieuse pour la sécurité du royaume. Composée de 12 individus âgés de 18 à 40 ans, la cellule présentait un profil marqué par une vulnérabilité socio-économique.

Huit membres n’avaient pas dépassé l’enseignement secondaire, trois s’étaient arrêtés à l’école primaire et un seul avait atteint la première année universitaire.

Seuls deux d’entre eux étaient mariés et pères de famille, tandis que la majorité exerçait des métiers précaires ou des emplois occasionnels, des conditions favorisant leur radicalisation.

Les enquêtes ont mis en évidence des liens directs entre cette cellule et la commission des opérations extérieures de Daech dans le Sahel, jadis dirigée par Adnane Abou Walid Al-Sahraoui. L’organisation terroriste aurait donné son aval officiel à leur projet, et ses membres avaient récemment reçu une vidéo les incitant à passer à l’action, indiquant leur passage à la phase d’exécution.

Selon les éléments recueillis, cette cellule ne visait pas uniquement des attentats isolés, mais œuvrait à l’implantation d’une branche de Daech au Maroc. Un comité restreint avait été formé pour coordonner les attaques et assurer la logistique en lien avec la direction de Daech dans le Sahel.

Ce démantèlement intervient peu de temps après la neutralisation d’une autre cellule terroriste à Had Soualem, illustrant la persistance de la menace extrémiste contre le Maroc. Haboub Cherkaoui a souligné que le royaume, en raison de son engagement actif dans la lutte contre le terrorisme, demeure une cible prioritaire pour ces groupes.

Au cours des dernières années, les services de sécurité marocains ont démantelé plus de 40 cellules terroristes affiliées à des organisations opérant dans le Sahel.

Certaines se consacraient au recrutement et à l’acheminement de combattants vers des camps d’entraînement, tandis que d’autres planifiaient directement des attentats sur le sol marocain sous les ordres de chefs terroristes. 

Abdelkader El Fatouaki/ salé 

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