
UE–USA : un accord-cadre pour renforcer les échanges et relancer l’industrie
Les États-Unis et l’Union européenne (UE) ont annoncé, jeudi, avoir défini les grandes lignes d’un accord visant à instaurer des échanges commerciaux "réciproques, équitables et équilibrés" et à accélérer la réindustrialisation des économies des deux rives de l’Atlantique.
Selon un communiqué conjoint publié sur le site web de la Maison Blanche, cette entente illustre l’engagement des deux parties en faveur de relations commerciales et d'investissement "équitables, équilibrées et mutuellement avantageuses".
"Ce cadre prévoit de consolider nos relations commerciales et d'investissement, qui comptent parmi les plus importantes au monde, et de redynamiser la réindustrialisation de nos économies", ajoute la même source, relevant qu’il reflète la prise en compte par l'UE des préoccupations des États-Unis et la détermination commune à résoudre les déséquilibres commerciaux.
Les États-Unis et l'UE ont également exprimé leur volonté de faire de cet accord "une première étape dans un processus qui pourra être élargi au fil du temps" en vue de couvrir d'autres domaines, d'améliorer l'accès aux marchés et de renforcer les relations commerciales et d'investissement.
Conformément à cet accord, l'UE va supprimer les droits de douane sur l’ensemble des produits industriels américains tout en accordant un accès préférentiel à son marché à un large éventail de produits américains, notamment les noix, les produits laitiers, les fruits et légumes frais et transformés, l'huile de soja et les viandes.
De leur côté, les États-Unis s'engagent à appliquer sur les marchandises originaires de l'Union européenne "le taux le plus élevé entre le tarif de la nation la plus favorisée (NPF) des États-Unis et un taux tarifaire de 15%, composé du tarif NPF et d'un tarif réciproque", note le communiqué conjoint.
A compter du 1er septembre 2025, les États-Unis s’engagent également à n'appliquer que le tarif NPF à certains produits de l'UE, notamment les aéronefs et pièces d'aéronefs, les médicaments génériques et leurs ingrédients, ainsi que les précurseurs chimiques.
Les États-Unis et l'UE conviennent aussi d'examiner d'autres secteurs et produits importants pour leurs économies et leurs chaînes de valeur en vue de les inclure dans la liste des produits auxquels seuls les tarifs NPF s'appliqueraient. Par ailleurs, les deux parties s’engagent à coopérer pour garantir un approvisionnement énergétique sûr, fiable et diversifié, notamment en s'attaquant aux barrières non tarifaires susceptibles de restreindre le commerce bilatéral de l'énergie.
"Les États-Unis et l'UE entretiennent l'une des relations économiques les plus importantes au monde (...) et ont l'intention de promouvoir et de faciliter les investissements mutuels", ajoute le communiqué. Dans ce contexte, les entreprises européennes devraient investir 600 milliards de dollars supplémentaires dans des secteurs stratégiques aux États-Unis d'ici 2028.
Les deux parties conviennent aussi de renforcer l'alignement de leur sécurité économique afin d'améliorer la résilience et l'innovation des chaînes d'approvisionnement, notamment en prenant des mesures complémentaires pour lutter contre les politiques non commerciales de tiers.
Cela inclut la lutte contre les pratiques non commerciales, la concurrence déloyale et l'absence de réciprocité dans les marchés publics à l'égard des pays tiers.
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