Etats-Unis : 8 balles tirées dans le dos d’un homme noir, un policier blanc inculpé (vidéo)…
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Quand un banal contrôle de police se transforme en assassinat, puis en affaire publique… A North Charleston, en Caroline du Sud, un officier blanc de 33 ans, Michael Slager, a tiré samedi 4 avril huit balles dans le dos de Walter Scott, un Afro-Américain de 50 ans qui s’enfuyait, et qui est mort sur le coup. Le policier avait prétexté que Scott le menaçait avec un Taser, mais un passant avait filmé toute la scène.
Walter Scott était un ancien petit délinquant, qui conduisait sa voiture au moment où Michael Slager lui a fait signe de se garer pour contrôle. L’homme, pensant sans doute qu’on allait l’arrêter, selon les déclarations de son frère, a pris la fuite dans un jardin public attenant ; dans la vidéo, on le voit nettement s’enfuir et on voit aussi le policier le mettre tranquillement en joue puis tirer, posément, huit fois, avant de s’approcher de sa victime, de la menotter dans le dos, et de laisser tomber un objet à côté, dans une tentative de maquiller le meurtre en acte de légitime défense. Un collègue, Noir aussi, arrive, se penche sur Scott, déjà mort, et repart, sans s’inquiéter outre mesure.
Mardi, le vidéaste met son film en ligne, et c’est alors que l’affaire prend toute son ampleur, dans un pays où ce genre de ce qu’il faut bien appeler des assassinats ébranle la société, Blancs et Noirs à l’unisson. Ce meurtre intervient dans un contexte particulièrement tendu, avec des cas de bavures policières qui se sont multipliées à Ferguson (Missouri), à New York ou à Cleveland (Ohio), en 2014, avec toujours le même scénario : un policier blanc qui tue un suspect noir, généralement désarmé et ne présentant aucun danger.
La vidéo est assez nette et parlante pour que le maire de North Charleston annonce l'inculpation du policier, avec des mots durs, dans l’espoir sans doute de calmer l’inévitable colère de la population de la ville : « Quand vous êtes en tort, vous êtes en tort. Quand vous prenez une mauvaise décision, on ne regarde pas si vous portez un insigne de police ou si vous êtes un simple citoyen, vous devez assumer cette décision ». Il faut savoir que le policier blanc est coutumier de ce type de violences ; en 2013, en effet, il avait déjà fait l'objet de deux plaintes, dont l'une par un homme affirmant qu'il avait utilisé un Taser à son encontre sans raison. Affaire classée alors …
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