Dans une conjoncture qu’elle juge morose, la CGEM ne voit pas la vie et l’avenir en rose

Dans une conjoncture qu’elle juge morose, la CGEM ne voit pas la vie et l’avenir en rose

Selon le Baromètre de conjoncture de la CGEM, la situation économique du Maroc n’est pas bonne, en comparaison avec un trimestre auparavant. Ce rapport tombe la même semaine que le bilan négatif dressé par le président de la Cour des comptes Driss Jettou sur les finances publiques et la note du HCP sur l’augmentation du chômage. A leur tour, les patrons confirment une conjoncture économique morose.

Ainsi, 1 chef d’entreprise seulement sur 6 considère que la situation économique est bonne, soit 8% de moins que pour le 4ème  trimestre 2015, et la perception de la situation actuelle du pays demeure peu positive (14%) et marque une régression par rapport à la vague précédente. En perspective pour l’avenir, les managers sondés sont moins nombreux que lors de la précédente vague à percevoir une amélioration (38% au lieu de 46%), mais il est à noter que dans le nord du pays, ils sont plus optimistes.

On notera que les patrons de PME sont les plus pessimistes : « Les plus faibles taux d’opinions positives sont relevés auprès des petites entreprises (21 à 50 employés) », indique la CGEM.

Concernant l’entreprise, ils ne sont que 18% des dirigeants à juger sa situation globalement « bonne », et la même proportion perçoit une « amélioration » globale par rapport au dernier trimestre. « Les perspectives d’amélioration de la situation de l’entreprise sont en recul, 40% des dirigeants envisageant une progression, contre près de 50% lors de la précédente vague », précise la confédération patronale.

Quant à l’investissement, seule 1 entreprise sur 4 en a réalisé au cours des 3 derniers mois, et ce principalement pour moderniser ou renouveler le matériel et les outils de production.

En termes de climat d’affaires, une large majorité (59%) des dirigeants interrogés ne perçoivent pas d’évolution significative de l’environnement des affaires dans un avenir proche. Cette tendance globale se confirme pour tous les indicateurs évalués avec des taux allant de 51% à 68%. Cela renvoie à l’action du gouvernement, telle qu’elle est perçue par les patrons, plutôt négativement… Les aspects qui enregistrent le recul le plus important ont trait à la confiance qu’inspirent les mesures et actions économiques en général (-21 points) et à la proposition de solutions adaptées à la situation économique (-13 points).

Quels sont les grands problèmes qui inquiètent les chefs d’entreprises ? 18% pensent que les délais de paiement sont la première menace pour l’activité des entreprises au cours des 3 prochains mois. Arrivent ensuite la concurrence déloyale (11%), le secteur informel (8%), la baisse de l’activité en général (7%) et la fiscalité (7%). 26% des patrons estiment que la concurrence déloyale est un enjeu majeur pour leurs entreprises.

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