Le patron de la Samir menace d’actions judiciaires à l’international

Le patron de la Samir menace d’actions judiciaires à l’international

24 heures après la décision en appel de mettre en liquidation la raffinerie La Samir, son propriétaire, le milliardaire saoudien Mohamed al-Amoudi, choisit l’escalade. Il menace de poursuites judiciaires devant les cours européennes, mais tente aussi la justice marocaine, dans ses hautes juridictions.

L’actionnaire majoritaire de la société Corral, détentrice de 67% de la raffinerie La Samir, a donc décidé d’agir dans deux directions différentes. Après avoir vu son offre faite en mai  d’injecter 680 millions de dollars dans les comptes de la société rejetée par la cour d’appel, il vient de donner mandat à ses avocats de se pourvoir en cassation. Mais l’arrêt de la cour d’appel est exécutoire et le syndic Mohamed Krimi doit donc poursuivre sa mission, sauf décision contraire (et surtout rapide) de la Cassation.

Par ailleurs, et selon nos confrères d’Akhbar lLyoum, qui ont joint le cheikh saoudien al-Amoudi, ce dernier a aussi pris la décision de porter son affaire devant les cours de justice européennes, en cela que Corral est une société de droit suédois, et qu’il estime avoir été lésé par les juges marocains. Selon la même source, al-Amoudi réclamera au Maroc, devant la justice européenne, la somme de 1 milliard de DH, expliquant qu’il avait compris lors de son entretien avec le trois ministres marocains de l’Energie, des Finances et de l’Intérieur, que le Maroc ne fera rien, et que son souci premier était de recouvrer ses créances et non de sauver l’entreprise, dont l’aventure se termine de cette manière « tragique », selon ses propos rapportés par Akhbar Alyoum.

Rappelons que c’est al-Amoudi qui avait pris en août dernier la décision unilatérale de suspendre l’activité de raffinage, sachant qu’il est endetté d’une vingtaine de milliards de DH vis-à-vis du fisc et des douanes marocaines et qu’il avait déjà promis d’injecter de l’argent frais, en octobre, sans faire honneur par la suite à son engagement.

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