Lancement officiel d’un Observatoire de la TPME
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- 14 juin 2016 --
- Business
L’Observatoire marocain des très petites et moyennes entreprises (OMTPME) a tenu, ce lundi 13 juin, son premier Conseil d’administration, présidé par le wali de Bank-Al Maghrib Abdellatif Jouahri au siège de la Banque centrale à Rabat. Objectif : centraliser les données et les informations sur l’environnement des TPME au plan national et régional. Moyens de départ : 6 millions de DH.
L’Observatoire s’assigne comme mission de mieux comprendre les TPME et de mieux cadrer leur environnement national et leurs domaines d’activité, pour mieux les encadrer, sachant que dans tout pays émergent, ce sont les PME et TPME qui constituent l’ossature de l’économie, et « du tissu industriel marocain », précise Jouahri. Ce nouvel organe va donc, en effet, jouer un rôle primordial dans la gestion de toutes les problématiques liées aux TPME, dans la mesure où il conduira plusieurs études et bien d’autres initiatives visant à identifier de manière précise les maux de la TPME marocaine.
Mais les ambitions du patron de la banque centrale semblent toutefois limitées, ou du moins trop réalistes… « Bien sûr, l’observatoire ne peut pas répondre à toutes les problématiques de la TPME. Mais, il va nous permettre de voir là où nous en sommes », a-t-il indiqué.
Et il égratigne au passage l’Office de la propriété industrielle (OMPIC) qui vient de fêter son centenaire. Il lui reproche de ne pas épingler les entreprises qui ne déclarent pas leurs données financières : « ce que nous avons remarqué, c’est que l’OMPIC, qui a pour mission de centraliser toutes les données financières au niveau des entreprises, ne sanctionne pas ces dernières en cas de non déclaration ». Puis, d’ajouter que « nous avons travaillé avec les consultants sur un premier échantillon de 65.000 entreprises, nous avons remarqué que certaines entreprises ne déclarent même pas de chiffre d’affaires, ni le nombre d’employés, ni la nomenclature de leur activité… Nous devons converger nos efforts de façon à ce qu’on passe de l’informel au formel ».
Le maître-mot est dit : il faut lutter contre l’informel, comme l’avait souligné la patronne des patrons Miriem Bensalah (présente à cette conférence) dans une récente et remarquée allocution devant les Inspecteurs des Finances, sur l’état de l’économie marocaine.
Et donc, l’Observatoire suivra le secteur des TPME sur la période courant jusqu’en 2019, afin d’en dessiner les contours et analyser ce qui doit l’être pour améliorer la productivité de ces entreprises dans le tissu entrepreneurial national et mieux les ancrer dans l’économie et le financement de leurs activités.
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