Un avenir terne pour les banques marocaines, selon Fitch Ratings
Mauvais bilan pour les banques marocaines selon Fitch Ratings. L’agence internationale de notation financière a scruté à la loupe l’état d’Attijariwafa Bank, de la BMCE et de la Banque centrale populaire, et a mis à découvert des difficultés liées à la faible croissance économique du Maroc en 2016.
Néanmoins, la multiplication des projets en Afrique subsaharienne joue en faveur de ces banques, à l’instar de la BMCE qui s’est alliée à la Banque de développement du Mali ainsi qu’à la Bank of Africa, renforçant ainsi son capital. Cette dernière a d’ailleurs affiché en 2015 un taux de croissance annuel moyende 24%, soit un résultat net de 1,3 milliards de DH.
La Banque centrale populaire, aujourd’hui présente dans toute la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à travers sa filiale africaine baptisée Banque atlantique, a quant à elle enregistrée une progression de plus de 10% de son produit net bancaire pour le premier semestre de 2016.
Le produit net bancaire d’Attijariwafa Bank a par contre chuté de 2,3% par rapport à son pourcentage l’année d’avant, soit 19 milliards de DH en 2015, malgré sa présence dans douze pays en Afrique, notamment au Sénégal (CBAO Groupe Attijariwafabank).
Pour Fitch Ratings, l’expansion des banques marocaines en Afrique n’est pas sans conséquences, surtout devant la croissance intérieure stagnante. Avec un livre de prêt concentré, dont la couverture est « douteuse » selon l’agence, en plus de l’instabilité des pays choisis pour l’expansion bancaire, la situation ne tardera pas à se répercuter sur les capitaux. Cependant, Fitch rassure et assure que la situation des établissements étudiés est «solide » grâce à l’amélioration de l’état des liquidités, un état qui reste prometteur jusqu’en 2017.
Wiam Amiri
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