Le Crédit agricole du Maroc et Mirova s’engagent pour le financement de la petite agriculture en AFrique

Le Crédit agricole du Maroc et Mirova s’engagent pour le financement de la petite agriculture en AFrique

Le président du Directoire du Groupe CAM Tariq Sijilmassi et son homologue de Mirova Philippe Zaouati ont signé, mercredi 16 novembre à Marrakech en marge de la COP22, un protocole d’accord portant sur le financement des petits agriculteurs en Afrique Sub-Sahélienne.            

Qu’est-ce que Mirova ? Il s’agit d’une filiale de Natixis, elle-même étant une banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe BPCE, issue de la fusion des groupes Caisse d'épargne et Banque populaire. Mirova est dédié  à l’investissement responsable, engagée dans le soutien et le financement de projets de restauration et de gestion durable des terres permettant de contribuer à l’atteinte de la neutralité en termes de dégradation des terres (NDT) à horizon 2030, conformément à l’objectif de développement durable des Nations Unies.

Ce partenariat, dont les objectifs sont en droite ligne avec les orientations de l’initiative Adaptation de l’Agriculture Africaine (Initiative AAA) citée par le roi Mohammed VI dans son discours devant le Sommet africain pour l’action, vise à améliorer l’accès au financement pour les projets qui contribuent à une meilleure adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques et à la lutte contre la dégradation des terres.

Mirova est chargé de gérer un fonds public-privé (Fonds LDN) d’un montant cible de 300 millions de USD destiné à soutenir et à financer des projets de restauration et de gestion durable des terres. Pour cela, le GCAM s’engage, en vertu de ce protocole, à mettre ses outils et son savoir-faire à la disposition de partenaires dans les pays en développement africains et à soutenir le développement des projets d’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques.

Cela confirme le positionnement du Groupe CAM, dont le président Sijilmassi  nous a confié que sa banque « n’aspirait pas à faire de profit ou du business autant qu’elle œuvre à améliorer les conditions de vie des agriculteurs subsahariens, au moyen de la mise à leur service de l’expérience et du savoir-faire du CAM ».

Ainsi, le modèle de financement et d’intervention du CAM est utilisé à 2 niveaux :

1/ D’une part, il est de plus en plus sollicité par les pays en développement notamment africains, ce qui a conduit à la signature récente de conventions de collaboration avec des banques africaines du Rwanda, de la Tanzanie ou encore du Sénégal.

2/ D’autre part, et sachant que l’implémentation de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique passe inéluctablement par l’accès des petits producteurs au financement, le modèle GCAM et ses solutions de financements constituent un pilier de la mise en œuvre de l’initiative AAA.

Il est donc tout à fait naturel que le CAM soit l’un des fers de lance de la politique africaine du Maroc, sachant que l’une des grandes problématiques du continent est la situation difficile des petits agriculteurs, bousculés par la sécheresse et les changements climatiques qui la compliquent.

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