La Banque centrale populaire e(s)t excédentaire
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- 23 mars 2017 --
- Business
L’année 2016 n’a pas été particulièrement favorable, avec un environnement international incertains et au niveau national, une année électorale périlleuse et des marges d’intermédiation en baisse… mais en dépit de cela, la Banque centrale populaire a réalisé des performances en augmentation par rapport à 2015.
Ainsi, le produit net bancaire a connu une augmentation de 310 millions de DH alors que le résultat net part du groupe a bondi de 5,3%, réalisant un chiffre de 2,6 milliards de DH. Les activités de la banque ont été tirées vers le haut par celles de la Banque de financement et d’investissement et par l’engagement à l’international.
Mohamed Benchaâboune, président de la BCP, est omniprésent en Afrique. On l’y voit signer des conventions en présence du chef de l’Etat, ou plus discrètement, hors médias. Et ainsi, les activités de son groupe à l’international, et essentiellement sur le continent africain, ont contribué à hauteur de 16% au produit net bancaire, en croissance d’un point par rapport à 2015. Et c’est la filiale Banque Atlantique qui est à la manœuvre en Afrique subsaharienne, avec des activités en augmentation de 6% (+7% pour les collecte d’épargne et distribution de crédits).
Mais il ne faut pas oublier le Maroc, tout de même… La BCP, sous nos cieux, reste le premier collecteur d’épargne, avec une hausse de 4% des dépôts (grâce notamment aux 1.422 agences et plus que 2.600 points de vente). Le tiers de l’épargne nationale additionnelle est captée par la banque, soit une hausse de 56%. Et pour les Marocains résident à l’étranger, avec une croissance de 6%, la BCP réalise à elle seule 60% de la croissance du marché.
Et donc, malgré une conjoncture économique morose, ici et ailleurs, avec des croissances plus que timides des taux de croissance, et avec une année politique plus que houleuse, la BCP a réussi à améliorer ses agrégats, et à demeurer la première institution financière du royaume.
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