La crise du Qatar susceptible de durer encore un peu
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- 06 juillet 2017 --
- International
L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte sont décidément « en colère » contre le Qatar et sa réponse « négative » à leur ultimatum, et ils ont donc décidé de maintenir son isolement, chose qui suscite de vives inquiétudes parmi les alliés occidentaux des dynasties au pouvoir de la région.
Les sanctions imposées au Qatar ont survenu suite à des accusations émises par ses voisins, au sujet de son supposé soutien à des groupes extrémistes, et de ses rapports avec l’Iran qui sont trop étroits à leur goût. Mais l’émirat a refusé de se plier aux conditions des 4 pays…
Ainsi s’évapore cette première tentative de mettre un terme à la crise dans la région du Golfe. Les ministres de l'Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, du Bahreïn et de l'Égypte se sont rencontrés au Caire, mercredi 5 juillet, pour envisager d'autres sanctions contre le Qatar dont la réponse n’était pas «sérieuse», et trahissait son «échec» à réaliser la gravité de la situation.
Sans dévoiler la réponse exacte de son pays, le ministre des affaires étrangères qatari, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, a de son côté considéré que la liste des 13 revendications, présentée le 22 juin par les 4 pays, est «inacceptable» et empiète sur la souveraineté du Qatar. Ces demandes comprenaient entre autres la révision des liens avec l'Iran, la fermeture de la télévision Al-Jazeera et l’annulation du soutien pour les Frères musulmans.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shukri, soutient que la réponse du Qatar aux demandes était «négative dans l'ensemble», ajoutant que cette position traduit son ignorance de la gravité de la situation.
Après leur réunion au Caire, les ministres des 4 Etats voisins du Qatar n'ont pas spécifié quelles seraient leurs prochaines étapes, mais ont seulement annoncé qu’ils se rencontreront bientôt à Bahrein, sans pour autant fixer une date.
Suite à sa réponse, le Qatar est dès lors confronté à un isolement encore plus serré, plus une éventuelle expulsion du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), si jamais il persiste à ne pas satisfaire aux attentes de ses voisins. Le Qatar a encore de quoi résister, mais pour combien de temps ?
WA
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