L’héritier de l’empire Samsung condamné à 5 ans de prison
- --
- 25 août 2017 --
- International
Le vice-président – et aussi héritier – du géant sud-coréen Lee Jae-yong a été reconnu coupable de corruption et de parjure. La justice sud-coréenne ne s’arrête pas aux titres et au rang social de ceux qu’elle juge… Il a été impliqué dans le scandale qui a conduit à la destitution de l’ex-présidente, Park Geun-hye.
Le tribunal du district central de Séoul, où le fils du président du 1er fabricant mondial de smartphones est arrivé menottes aux poignets, a estimé que ce dernier s'était rendu coupable entre autres de corruption et de parjure dans le scandale retentissant qui a emporté la présidente Park Geun-Hye. La sentence est relativement « clémente » car le parquet avait requis 12 ans de prison.
Lee Jae-yong a pomis, et probablement versé aussi, l’équivalent de 32,3 millions d’euros à deux fondations dirigées par Choi Soon-sil, l’amie et confidente de l’ex-présidente Park Geun-hye (2013-2017), à l’origine du « Choigate », un scandale qui a conduit à la destitution de Mme Park, et dont les ramifications impliquent la plupart des chaebols, les conglomérats sud-coréens. En échange, le gouvernement avait appuyé la fusion, en 2015, de Samsung C & T et de Cheil Industries. L’opération devait faciliter la succession à la tête du groupe, au profit de Lee Jae-yong.
L’affaire tournait autour d’un echange de bons procédés, puisque la conseillère de l’ex-présidente devait faciliter l’accession de l’héritier à la présidence du conglomérat. Il a voulu tout avoir, il semble tout perdre, à commencer par 5 années de sa vie qu’il passera derrière les barreaux.
Les avocats du condamné ont annoncé leur intention de faire appel.
Ceux qui avaient participé aux manifestations monstres pour réclamer le départ de Mme Park dans un contexte de frustrations économiques et sociales croissantes, avaient aussi dirigé leur ire contre les patrons des chaebols, comme sont appelés les conglomérats familiaux sud-coréens.
Les chaebols de la quatrième économie d'Asie entretiennent de longue date des accointances malsaines avec le pouvoir politique. Dans le passé, les démêlés judiciaires de leurs dirigeants se sont souvent soldés par des peines légères, voir du sursis, la justice mettant en exergue les services rendus à l'économie.
Commentaires