Affaire Ramadan : de nouveaux SMS compromettants révélés
Un énième rebondissement dans l’affaire Ramadan. Le théologien se voit refuser pour la troisième fois sa demande de remise en liberté en raison des résultats récemment dévoilés suite à une expertise informatique à charge pour l’intellectuel musulman.
Selon Le Monde, depuis le téléphone de l’une des plaignante, surnommée « Christelle » dans les médias, qui l'accuse de viol, des textos lui ont été envoyés le 10 octobre 2009, au lendemain de sa rencontre avec Tariq Ramadan dans un hôtel parisien, sont éloquents. « J'ai senti ta gêne... désolé pour ma "violence". J'ai aimé... Tu veux encore? Pas déçue? », reçoit la plaignante. « Tu n'as pas aimé... Je suis désolé [Christelle]. Désolé. », reçoit-elle encore. Tariq Ramadan affirme n'avoir fait que boire un verre avec "Christelle" dans ce bar de l'hôtel, le 9 octobre 2009.
M.Ramadan, qui jusqu’à aujourd’hui, a toujours nié les accusations dont il est sujet, est aujourd’hui dans une position délicate dans la mesure où, sa version est à présent, remise en question. Un juge des libertés et de la détention doit néanmoins examiner sa demande et rendre une décision dans les trois prochains jours.
En prison depuis sept mois, Tariq Ramadan est atteint d’une scérose en plaque et réclame, une mise en liberté sous contrôle judiciaire avec la remise de son passeport suisse et une caution préalable de 300.000 euros. Les chances que sa demande lui soit accordée sont minces dans le sens où le traitement de sa maladie peut lui être administré en prison.
Avant de nier les faits qui lui sont reprochés, depuis Octobre 2017, il a reconnu avoir eu des relations sexuelles extraconjugales et des « rapports fougueux et de domination » avec certaines de ses plaignantes.
Il est également visé d’une instruction pour viol en Suisse ouverte en septembre dernier.
MB
Commentaires