Il est entré au consulat mardi 2 octobre, et il n’en est jamais ressorti. Depuis, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi est porté disparu et les autorités turques mènent leur enquête. Il s’était exilé aux Etats-Unis redoutant son arrestation suite aux critiques de certaines décisions du prince héritier de son pays Mohamed Ben Salmane au sujet, entre autres, de son intervention militaire au Yémen.  

Selon ses proches, Jamal Khashoggi devait se rendre au consulat de son pays auprès duquel il avait préalablement pris un rendez-vous afin d’effectuer une démarche administrative en vue de son futur mariage avec sa fiancée turque.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche qu’il attendait les résultats de l’enquête toujours en cours sur la disparition de M. Khashoggi. « Je suis le sujet et quel que soit le résultat (de l'enquête), nous le communiquerons au monde. Nous espérons avoir des résultats très rapidement. J'attends encore avec bon espoir », a déclaré M. Erdogan à des journalistes. « Si Dieu le veut, nous ne serons pas confrontés à ce que nous ne souhaitons pas », a-t-il poursuivi.

Des sources turques avaient évoqué son assassinat, affirmant que l'opération avait été menée par un groupe composé de 15 Saoudiens qui se sont rendus au consulat après être arrivés à Istanbul le même jour.

Sur son compte Twitter, le consulat saoudien a quant lui tenté de mettre fin à ces allégations à son égard, assurant que le journaliste a quitté les lieux le jour même.

Dans un entretien accordé vendredi à l’agence de presse américaine Bloomberg, l’héritier du trône Mohamed Ben Salmane assure aussi que Jamal Khashoggi est bien entré au consulat et qu’il en est ressorti peu après. Il poursuit l’entretien en invitant les autorités turques à « fouiller » le consulat, « nous n’avons rien à cacher », assure-t-il.

Le régime autoritaire saoudien est réputé pour son côté répressif, bafouant les droits de l’Homme, traquant libéraux et féministes. Jamal Khashoggi, 59ans, a toujours dénoncé cette répression, alors que depuis sa désignation comme héritier du trône en 2017, MBS promet une Arabie Saoudite plus ouverte d’esprit. 

MB

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