Le PIB agricole a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,25%

Le PIB agricole a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,25%

Le PIB du secteur agricole a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,25% depuis le lancement, il y a dix ans, du Plan Maroc Vert (PMV) pour s'établir à 125 milliards de dirhams en 2018.

C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, lors d'une rencontre tenue, jeudi à Marrakech, avec les professionnels du secteur agricole, organisée sous le thème « l'agriculture, levier de promotion de l'emploi et de prospérité du monde rural » et destinée à examiner les bilans et les impacts des programmes de développement des filières de production et à discuter des perspectives dans le cadre du processus d'évaluation du PMV dix saisons après son lancement.

Le PIB a connu une hausse de 60% par rapport à 2008, année du lancement du PMV, a précisé M. Akhannouch, indiquant en outre qu'un total de 1,1 million de bénéficiaires, soit deux tiers des agriculteurs, des éleveurs et des investisseurs dans le secteur, ont profité des subventions et accédé au financement de leurs projets au cours des dix dernières années.

Et d'ajouter que cette période a été aussi marquée par une nette amélioration de la production et du rendement, ce qui a contribué à l'amélioration de l'offre, à la diversification des partenariats commerciaux et à l'ouverture sur de nouveaux marchés, relevant que la valeur des exportations agricoles a doublé entre 2008 et 2017 pour atteindre 33 milliards de DH.

 Ces 10 dernières années ont également connu le lancement de plusieurs projets dans le cadre du PMV, portant sur les aménagements hydro-agricoles, les parcours et la vaccination du cheptel ainsi que des opérations d'intervention pour la lutte contre la sécheresse et la neige, qui ont eu un impact positif en matière d'atténuation des effets des changements climatiques sur les agriculteurs, a-t-il précisé. M. Akhannouch a fait remarquer que l'impulsion donnée par le PMV à l'agriculture a permis à ce secteur d'être un contributeur essentiel à la création d'emplois à hauteur de 40% au niveau national, notant que le secteur a créé 250.000 emplois supplémentaires, doublé le revenu moyen des agriculteurs et amélioré la valeur ajoutée en milieu rural.

Outre ces résultats positifs, cette période a été marquée par l'amélioration de la couverture des besoins alimentaires du Maroc: 100% pour les fruits et légumes, 98 à 100 % pour les produits animaux (viandes, lait et volailles) et près de 50% pour les céréales et le sucre, a-t-il expliqué. Le ministre a noté que ces acquis permettront au secteur agricole d'assurer un rôle plus prépondérant, de contribuer à résoudre certaines problématiques auxquelles le Maroc fait face actuellement, et à leur tête celle relative à l'emploi, et à créer un équilibre socio-économique en milieu rural, outre le rôle futur que le secteur jouera dans l'émergence d'une classe moyenne agricole.

Akhannouch a indiqué que l’évaluation du PMV à deux années de son échéance se fait par les professionnels du secteur avec l'accompagnement des départements ministériels concernés, relevant qu’un bilan des acquis sera présenté dans le cadre d'une approche participative et d'une vision intégrée en vue d'asseoir une plate-forme de débats.

Cette rencontre représente la première étape du processus de cette évaluation, à travers l'examen des filières de production et des 19 contrats-programmes signés entre les fédérations interprofessionnelles et les départements gouvernementaux, sachant qu’il sera procédé prochainement à l’examen des autres dimensions (régionale, territoriale et thématique), a-t-il dit. Réunissant l’ensemble des acteurs et intervenants dans le secteur agricole, cette rencontre est la première du genre depuis le Discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l'occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 3ème année législative de la 10ème législature, et dans lequel l’agriculture et son rôle ont occupé une place importante.

La rédaction

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