IDE : La CNUCED qualifie  la performance du Maroc de « très impressionnante »

IDE : La CNUCED qualifie  la performance du Maroc de « très impressionnante »

Le Maroc a attiré un flux constant d’investissements étrangers directs, contrairement au reste de l’Afrique du Nord, qui a connu une forte baisse de l’IED, a déclaré le Financial Times dans un article publié jeudi.

Alors que de nombreuses économies d'Afrique du Nord ont eu du mal à faire revenir les investisseurs étrangers, le Maroc s'en tire mieux que la plupart des pays. Il a une économie diversifiée avec peu de ressources naturelles, a ajouté FT.

Il a cité les propos de M. James Zhan (photo), directeur des investissements et des entreprises à la CNUCED, qui a qualifié la performance du Maroc de « très impressionnante ».

«Les grandes destinations d'investissement traditionnelles dans la région sont l'Egypte et la Tunisie, mais la Tunisie est en difficulté et l'Egypte est en train de redevenir attractive», a-t-il déclaré dans le World Investment Report 2018.

«Comparé à ces deux pays, ainsi qu’à l’Algérie et à d’autres pays, le Maroc est le climat d’investissement le plus stable de la région », a souligné M. Zhan, notant que de plus en plus d’entreprises marocaines cherchaient à se développer dans la région à croissance rapide de l’Afrique subsaharienne.

Selon le FT, le Maroc a cherché à se positionner comme le portail des marchés africains - une stratégie promue par le gouvernement à la suite des soulèvements arabes qui ont balayé le Moyen-Orient.

Les investissements étrangers dans de nouveaux projets ou les extensions de projets existants au Maroc ont augmenté régulièrement depuis 2013, selon fDi Intelligence, une publication sœur de FT. Bien qu'il ait plongé en 2017, il a encore augmenté l'année suivante, avec 4,2 milliards de dollars en provenance de la France, du Royaume-Uni, de la Corée du Sud et de l'Espagne.

Les investissements en provenance de la France ont augmenté de 25% par rapport à 2017, sous l'impulsion des secteurs des énergies renouvelables et de l'automobile. Voltalia, la société française d’énergie renouvelable, a annoncé en février 2018 son intention de construire deux centrales hydroélectriques au Maroc. La société italienne Enel a annoncé la création de cinq parcs éoliens en 2016, d'une valeur totale de 1,2 milliard de dollars, en partenariat avec l'allemand Siemens, tandis que les sociétés japonaise Sumitomo et saoudienne ACWA Power International construisent des centrales solaires. Des entreprises chinoises construisent les parcs solaires Noor 2 et Noor 3 près de Ouarzazate, à 100 km au sud-est de Marrakech.

Le projet de plusieurs milliards de dollars, qui devrait devenir le plus grand parc solaire du monde, devrait être achevé cette année. La première phase, Noor 1, est opérationnelle depuis 2016. Les constructeurs automobiles ont été attirés au Maroc par ses zones économiques spéciales, leurs incitations fiscales et leur accès facile aux marchés en Europe et ailleurs, indique la publication.

La rédaction

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