Algérie : l’ex-premier ministre appelle lui aussi à la démission de Bouteflika

Algérie : l’ex-premier ministre appelle lui aussi à la démission de Bouteflika

Au lendemain de la déclaration inattendue du chef de l’état-major algérien mardi, qui a appelé à appliquer les dispositions de l’article 102 de la constitution. L’avis du général a été soutenu par l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia, récemment limogé.

Ahmed Ouyahia, a demandé à Abdelaziz Bouteflika de démissionner de son poste afin de « faciliter la transition politique ». 

« Cette démission aurait pour but de faciliter l’entrée dans la période transitoire prévue par la Constitution », a écrit Ahmed Ouyahia dans son communiqué. « Les événements qui se produisent chaque jour confirment le rejet de la rue pour la feuille de route proposée par le président », réitère l’ex-premier premier ministre qui était encore en fonction il y a un peu plus d’un mois. Dans le texte, le secrétaire général du RND affirme « saluer l’appel du chef d’état-major de l’armée algérienne ».  

Une opposition divisée

La déclaration du général Gaïd Salah, a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opposition.

Le parti RCD (le Rassemblement pour la culture et la démocratie), a dénoncé un coup d’état orchestré par le général Gaïd Salah, qu’il considère « partie prenante de ce système et qui ne peut être la solution ». En revanche, le RCD exige une transition démocratique qui poserait « les fondations d’une Algérie nouvelle ».

Par contre, le parti islamiste algérien (MSP) estime qu’il s’agit d’une « proposition de solution ». « On croit en l’importance de l’armée dans l’accompagnement du processus démocratique, mais n’oublions pas le caractère civil de notre République. Mais notre parti a déclaré que l’application de l’article 102, seul, ne peut répondre aux exigences populaires et mener à des élections libres et transparentes. Il faut qu’un certain nombre de réformes soient réalisées, en amont ».

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