Dialogue social: Une série de mesures pour préserver le pouvoir d'achat

Dialogue social: Une série de mesures pour préserver le pouvoir d'achat

Le Gouvernement s’est attelé, depuis le début de son mandat, à la mise en oeuvre d’une série de mesures pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et réduire les disparités sociales, selon un rapport sur le bilan de l’Exécutif au titre de la période 2017-2021.

Ces mesures, fruit d’un dialogue social « réussi », ont concerné de larges catégories de familles pauvres, en situation de précarité ou de la classe moyenne, relève le rapport, notant que ces dispositions ont permis de soutenir le pouvoir d’achat de la classe ouvrière, de régulariser la situation de catégories sectorielles de fonctionnaires, en favorisant une augmentation notable dans les salaires de la fonction publique, l’appui continu des produits de base et le contrôle des prix.

Ces actions ont permis également d’alléger les dépenses sanitaires, les taux de pauvreté absolue et de précarité, tout en réduisant les disparités sociales, ainsi que d’améliorer le niveau de vie des familles marocaines en préservant leur pouvoir d’achat durant la crise sanitaire née du nouveau coronavirus (Covid-19).

Le rapport fait ressortir que le round du dialogue social, qui a donné lieu à l’accord de 2019, a favorisé une grande amélioration du pouvoir d’achat de la classe ouvrière dans les secteurs public et privé, précisant que l’Exécutif a tenu, depuis son entrée en service, à reprendre le dialogue social et l’institutionnaliser.

Dans ce sens, le document indique qu’une myriade de mesures ont été prises au profit des salariés du secteur privé et les fonctionnaires de l’Etat, notamment l’augmentation générale entre 400 et 500 DH des salaires des fonctionnaires selon le grade, répartie sur trois tranches, dont la dernière a été déboursée en janvier 2021. En vertu de cet accord, le coût global des engagements relatifs aux fonctionnaires de l’Etat a atteint près de 14,25 milliards de dirhams.

Il a été procédé aussi à l’augmentation de 10 % des salaires dans les secteurs de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture, à l’augmentation des allocations familiales (100 Dhs par enfant sur trois), et ce à partir de juillet 2019 au profit des fonctionnaires de l’Etat et les salariés du secteur privé. Il y a lieu de mentionner l’amélioration des conditions d’avancement et de promotion pour des catégories de fonctionnaires selon l’échelle et le secteur.

Dans le cadre du dialogue social, le rapport fait observer que le Gouvernement a interagi avec un certain nombre de revendications sectorielles, ce qui a abouti notamment à la régularisation de la situation financière de plus de 12.000 infirmières et infirmiers pour une enveloppe d’environ 250 millions de dirhams, ainsi que de la situation des fonctionnaires qui ont été embauchés pour la première fois aux échelles 7 et 8.

Il a été procédé également à la régularisation de la situation de certains fonctionnaires classés à l’échelle 9 (classe 3), des enseignants du cycle secondaire qui étaient auparavant enseignants du primaire renvoyés à la retraite avant le 1er janvier 2011, ainsi que la situation des personnes ayant réussi les concours professionnels du Département de l’Education nationale, titulaires de diplômes étrangers ou d’un diplôme d’ingénieur.

La politique publique du Gouvernement a contribué, selon le rapport, à une augmentation notable du salaire net moyen de la fonction publique de 24,38% entre 2010 et 2020, en passant de 6.550 DH à 8.147 DH, soit une hausse annuelle de près de 2,1%. Par ailleurs, le salaire minimum dans la fonction publique a presque doublé au cours de la même période, passant de 1.800 DH à 3.258 DH, soit une hausse de 81%.

De même, le rapport souligne que le Gouvernement a tenu également à soutenir le pouvoir d’achat de certaines catégories vulnérables, ou de celles qui méritent un soutien particulier à certaines étapes de leur vie. Il a ainsi porté la pension minimale de retraite, à compter du 1er janvier 2018, à 1.500 DH, accru les revenus des accidents de travail et des maladies professionnelles et continué à appuyer certaines catégories sociales telles que les veuves, les orphelins, les femmes divorcées négligées et leurs enfants qui bénéficient du Fonds d’appui à la cohésion sociale.

Il s’agit aussi de l’augmentation des bourses universitaires au profit des étudiants, lesquelles bourses bénéficient également aux stagiaires de la formation professionnelle depuis 2018, outre la généralisation du programme « Tayssir » visant à lutter contre la déperdition scolaire des élèves jusqu’au collège, l’appui continu aux produits de base et le contrôle des prix.

Le Gouvernement a continué de soutenir les produits de consommation de base, en veillant parallèlement à la stabilité des prix, relève le document, ajoutant que l’Exécutif a poursuivi son appui à la caisse de compensation, à laquelle environ 13 milliards de dirhams ont été alloués annuellement au cours de la période allant de 2017 à 2021, ce qui a permis de continuer à soutenir les prix du gaz butane, du sucre et de la farine nationale, dont les prix se sont stabilisés.

Dans la même veine, les matériaux et services de base réglementés n’ont connu aucune hausse significative ces dernières années, indique le rapport, relevant que leurs prix ont été contrôlés, notamment à travers le renforcement du système de veille concernant les prix des carburants et le lancement d’une ligne téléphonique pour traquer les prix et le marché dans le cadre du renforcement des mécanismes de veille pour protéger les consommateurs des spéculateurs et des hausses illégales des prix des matières.

Par ailleurs, le rapport indique qu’en soutien au pouvoir d’achat des citoyens, le Gouvernement a adopté une politique volontariste pour alléger les dépenses liées aux médicaments, concrétisée notamment par la baisse des prix de près de 1.500 médicaments des plus consommés et qui sont destinés au traitement de quelques maladies graves et chroniques.

Il s’agit aussi de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée de 574 médicaments dont le prix dépasse 962 DH, de l’allégement de la facture médicale en renforçant l’utilisation des médicaments génériques, dont sa part dans le panier médical a atteint 39% en 2019 contre 30% en 2012 et l’augmentation notable d’un certain nombre de médicaments remboursables dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire (AMO) pour atteindre plus de 4.600 médicaments.

Concernant l’amélioration du niveau de vie des familles marocaines, il a connu une amélioration notable durant les dernières années et jusqu’à l’année 2019, selon un rapport HCP publié en mars 2021 sur l’évolution du niveau de vie des familles marocaines et l’impact de la pandémie du covid-19 sur les disparités sociales, cité dans le document. 

Pour le recul de la pauvreté absolue, la précarité et la réduction des disparités sociales, le rapport fait ressortir que les efforts du Gouvernement ont permis de réduire les taux de pauvreté et de précarité.

Citant un rapport du HCP, publié en mars 2021, le document indique que le taux de pauvreté est passé de 4.8% en 2013 à 1.7% en 2019 au niveau national. Même constat pour les disparités sociales qui présente une tendance baissière grâce à ces efforts, poursuit le rapport.

Pour ce qui est de la préservation du pouvoir d’achat des familles durant la crise sanitaire du covid-19, le Gouvernement a mis en place plusieurs mesures, en allouant des aides pour les salariés et les familles affectés qui ont eu des résultats positifs dans la préservation des postes d’emploi et du pouvoir d’achat de ces familles.

 

Elles ont permis aussi de renforcer la demande interne, rappelant que conformément aux orientations royales, le Maroc a accéléré la mise en place de mécanismes de soutien aux famille, y compris pour les personnes travaillant dans le secteur informel.

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