Résistance aux antimicrobiens : L’UE veut réduire de 20% la consommation d’antibiotiques

Résistance aux antimicrobiens : L’UE veut réduire de 20% la consommation d’antibiotiques

Le Conseil de l’Union européenne (UE) a adopté, mardi, une proposition de la Commission européenne visant à réduire de 20% la consommation humaine d’antibiotiques, en vue de lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).

Les ministres de la Santé de l’UE se sont accordés sur l’objectif proposé par l’Exécutif de réduire de 20% la consommation humaine totale d’antibiotiques d’ici 2030, par rapport à 2019, afin de renforcer la lutte contre la pandémie silencieuse que constitue la résistance aux antimicrobiens.

Cette résistance résulte d’un usage excessif ou d’un mésusage des antimicrobiens, dans les systèmes de soins de santé comme dans les systèmes de production alimentaire, selon la CE.

Les États membres ont également convenu de porter à « 65% d’ici 2030 le taux minimum d’efficacité de la consommation d’antibiotiques par l’homme, grâce à l’utilisation de l’antibiotique adéquat.

Il s’agit aussi de réduire l’incidence des infections sanguines provoquées par trois des principales bactéries résistantes aux antibiotiques et présentes en hôpital (staphylocoque doré, E. coli et le bacille Klebsiella pneumoniae).

« Ces objectifs recommandés au niveau de l’UE, qui se déclinent également à l’échelon national, aideront l’Union à lutter contre la RAM en tenant compte des spécificités nationales sans compromettre la santé et la sécurité des patients« , affirme l’exécutif européen, notant que ces recommandations permettront en outre d’assurer une meilleure veille des infections et de la consommation d’antibiotiques dans les années à venir et d’adapter en conséquence l’élaboration des politiques.

Les antimicrobiens sont des médicaments essentiels. Toutefois, au fil des ans, leur utilisation excessive ou à mauvais escient entraîne une augmentation de la résistance aux antimicrobiens (RAM), ce qui signifie qu’ils perdent en efficacité et que les infections deviennent plus difficiles, voire impossibles à traiter, souligne la Commission.

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