Banques : un besoin de liquidité de 135,9 MMDH en décembre 2024 (BAM)
Le besoin de liquidité des banques s’est chiffré à 135,9 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne hebdomadaire en décembre 2024, après 138,8 MMDH un mois auparavant, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Dans ces conditions, BAM a porté le volume global de ses injections à 152 MMDH, dont 65,5 MMDH sous forme d’avances à 7 jours, précise la Banque centrale dans sa revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, notant que 50,8 MMDH ont été à travers les opérations de pension livrée à 1 et 3 mois et 35,7 MMDH destinés au refinancement via les prêts garantis à long terme.
Sur le marché interbancaire, le volume quotidien moyen des échanges s’est élevé à 2,9 MMDH et le taux moyen pondéré s’est situé à 2,64% en moyenne, contre 2,75% en novembre, suite à la décision du Conseil de la Banque, prise lors de sa réunion du 17 décembre 2024, de réduire le taux directeur de 25 points de base (pbs) à 2,5%.
Au niveau du marché des bons du Trésor, les taux ont légèrement reculé en décembre aussi bien sur le compartiment primaire que secondaire, fait savoir BAM.
Pour leur part, les taux créditeurs ont baissé en novembre de 33 pbs à 2,35% pour les dépôts à 6 mois et de 15 pbs à 2,74% pour ceux à un an.
Quant au taux minimum de rémunération des comptes sur carnet, il a été fixé pour le premier semestre de l’année 2025 à 2,21%, en repli de 27 pbs par rapport au semestre précédent.
Concernant les taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au troisième trimestre de 2024 indiquent une baisse de 22 pbs du taux moyen global à 5,21%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les crédits aux entreprises ont diminué de 25 pbs à 5,12%, avec un recul de 32 pbs à 5,06% pour les facilités de trésorerie, une quasi-stabilité à 5,68% pour les prêts à la promotion immobilière et une progression de 25 pbs à 5,24% pour les crédits à l’équipement.
Par taille d’entreprises, les taux appliqués aux grandes entreprises ont accusé un repli de 20 pbs à 5,14% alors que ceux des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) ont connu une hausse de 6 pbs à 5,74%.
S’agissant des taux appliqués aux crédits aux particuliers, ils se sont quasi-stabilisés à 5,91%, recouvrant une diminution de 3 pbs à 4,76% pour les prêts à l’habitat et une augmentation de 3 pbs à 7,06% pour ceux à la consommation.
Pour ce qui est de la masse monétaire, l’agrégat M3 a enregistré une progression annuelle de 6,7% en novembre.
Par principales composantes, la circulation fiduciaire s’est accrue de 10,4%, tandis que les dépôts à vue auprès des banques ont connu une augmentation de 8,5%, avec des hausses de 8,7% des dépôts des ménages et de 11,8% de ceux des entreprises privées.
Dans le même sens, les dépôts en devises ont progressé de 19,1% et les dépôts à terme de 2,4%, couvrant une expansion de 20,8% de ceux des sociétés non financières privées et un repli de 3,9% de ceux des ménages. En revanche, l’encours des titres d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) monétaires a reculé de 4,7%.
Par source de création monétaire, le crédit bancaire s’est accru de 4,1% en novembre, avec des accroissements de 13,2% de celui au secteur financier et de 2,5% des prêts au secteur non financier.
Selon le secteur institutionnel, les crédits aux entreprises privée sont augmenté de 1,8%, résultat notamment d’une hausse de 6,8% des prêts à l’équipement et d’une baisse de 1,3% des facilités de trésorerie.
Concernant les concours aux entreprises publiques, ils ont progressé de 4,5%, avec une augmentation de 22,6% des facilités de trésorerie et un repli de 7% des prêts destinés à l’équipement.
S’agissant des crédits aux ménages, ils se sont accrus de 0,8%, avec des progressions de 1,7% pour les prêts à l’habitat et de 1,5% pour ceux à la consommation.
Quant aux créances en souffrance, elles ont augmenté de 3,8% en novembre, reflétant des accroissements de 6,7% pour les ménages et de 1,8% pour les entreprises non financières privées.
Leur ratio à l’encours du crédit bancaire s’est établi à 8,7% globalement, à 10,6% pour les ménages et à 12,8% pour les entreprises non financières privées.
En ce qui concerne les avoirs officiels de réserve, ils se sont améliorés de 4,5% en novembre à 369,8 MMDH, assurant la couverture de l’équivalent de 5 mois et 5 jours d’importations de biens et services.
De même, les créances nettes sur l’administration centrale ont progressé de 5,5%, traduisant la hausse de 13,6% des détentions des banques en bons du Trésor alors que celles des OPCVM monétaires ont baissé de 33,2%.
Pour ce qui est des agrégats de placements liquides, ils ont enregistré un accroissement de 11,3%, reflétant des progressions des encours des titres des OPCVM obligataires de 17,5%, des titres d’OPCVM actions et diversifiés de 26,9% et des bons du Trésor de 5%.
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