Fès-Meknès : 46 MDH pour revitaliser la formation dans l’artisanat
La région de Fès-Meknès vient de lancer un projet pilote de 46 millions de dirhams pour remédier à la pénurie d’apprentis dans le secteur de l’artisanat, une situation qui menace la pérennité de nombreux savoir-faire ancestraux.
Dans ce sens, deux conventions de partenariat ont été signées, lors de la dernière assemblée générale ordinaire de la Chambre d’Artisanat de la région avec l’objectif de redynamiser la formation dans les métiers de l’artisanat, reconnus comme un pilier économique et un élément essentiel du patrimoine culturel de la région.
L’enjeu est de faire face à la carence de main-d’œuvre qualifiée qui se fait de plus en plus sentir et assurer la transmission des techniques artisanales aux futures générations. S’exprimant à cette occasion, le président de la Chambre d’Artisanat de la région, Naji Fakhari, a souligné l’importance de ces initiatives qui visent à répondre à la problématique de la main-d’œuvre, qui se fait de plus en plus rare sur le marché, mettant ainsi en péril l’avenir de plusieurs métiers.
Selon lui, « l’appui à la formation dans les métiers artisanaux est donc essentiel pour la préservation de ce savoir-faire ancestrale et pour éviter la disparition de certains métiers ».
La première convention, dotée d’un budget de 38 millions de dirhams, est dédiée au soutien des apprentis. Elle prévoit notamment l’octroi d’une bourse mensuelle à chaque apprenti, ainsi d’une bourse spéciale pour les apprentis dans des métiers en voie de disparition. De plus, des équipements et du matériel pédagogique seront fournis pour améliorer la qualité de la formation.
La deuxième convention, quant à elle, met l’accent sur la formation continue des artisans et la validation des acquis de l’expérience (VAE). Avec un budget de 8 millions de dirhams, elle permettra aux artisans de se former aux nouvelles technologies et aux techniques de commercialisation modernes, incluant la transition digitale. Pour le directeur régional de l’artisanat à Fès, Abderrahim Belkhayat, « cette convention vient répondre aux attentes des artisans en matière de formation continue dont la loi a dépassé un quart de siècle ».
Il a ajouté que « le département de l’artisanat encourage la mise en place de plateformes pour le commerce digital à l’instar de la filière de la dinanderie à Fès qui mène un projet pilote au niveau national en la matière ». M. Belkhayat a également annoncé la création d’un espace dédié aux métiers en voie de disparition au sein du complexe de l’artisanat.
Cet espace, selon lui, vise à encourager la production dans ces filières et à assurer la pérennité de ces activités artisanales menacées.
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