Fès: Toufiq met en avant l’impact continental de la Fondation des Ouléma Africains

Fès: Toufiq met en avant l’impact continental de la Fondation des Ouléma Africains

Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a affirmé, jeudi à Fès, que la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains constitue un pilier important pour renforcer la protection des constantes religieuses et consolider la coopération spirituelle et scientifique avec les pays du continent.

M. Toufiq a souligné, à l’ouverture de la septième session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, que la création de cette institution, qui commence à porter ses fruits, figure parmi les “bienfaits et nobles initiatives d’Amir Al-Mouminine, Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, en sa qualité de garant des grandes responsabilités, au premier rang desquelles la préservation de la religion et la protection des constantes spirituelles du Royaume et du continent africain.

Le ministre, qui est également président délégué de la Fondation, a souligné que les Souverains alaouites ont, au fil des siècles, veillé à raffermir les liens de fraternité spirituelle avec les pays africains.

Selon lui, cette démarche se manifeste aujourd’hui à Fès, que Sa Majesté Amir Al Mouminine, a choisie comme siège de la Fondation des Ouléma Africains, confirmant ainsi les dimensions spirituelle et scientifique du Maroc vis-à-vis du continent.

M. Toufiq a indiqué qu’un certain nombre de pays africains ont été exposés au cours des cinquante dernières années à des perturbations extérieures ayant affecté leur croyance et leur rite, atteignant dans certains cas le niveau d’alimenter l’extrémisme et le terrorisme, ce qui a impliqué la nécessité de la mise en place d’une institution scientifique commune capable de réorganiser la coopération et de consolider les constantes religieuses.

D’après le ministre, la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains est aujourd’hui” solidement établie et porte ses fruits en permanence”, grâce à ses programmes qui englobent la protection des pays africains contre l’extrémisme et la gestion des affaires religieuses conformément aux constantes communes, au premier rang desquelles figure la préservation du Saint Coran et du Hadith prophétique.

Il a relevé que l’institution a organisé des concours coraniques, distribué des copies du coran Mohammadi et supervisé des compétitions de mémorisation du Hadith Nabawi auxquelles ont participé de nombreux jeunes hommes et femmes du continent africain.

Concernant la formation des imams, le ministre a précisé que l’Institut Mohammed VI pour la Formation des Imams, Morchidines et Morchidates a formé, jusqu’à ce jour, près de 1.500 prédicateurs et prédicatrices issus des pays africains, tandis qu’environ mille autres poursuivent actuellement leur formation au sein de l’Institut, illustrant la forte demande africaine pour le modèle marocain de gestion des affaires religieuses.

Et d’ajouter : Les présidents des sections africaines de la Fondation ont exprimé leur souhait d’organiser le domaine de la fatwa dans leurs pays et de bénéficier de la solide expérience marocaine dans ce domaine, ainsi que d’envoyer davantage d’étudiants étudier au Maroc et de profiter de l’expertise du Royaume dans la gestion des habous. Ils se sont également intéressés à l’expérience marocaine dans la gestion de la Zakat, à la suite de la récente fatwa du Conseil supérieur des Ouléma.

Par ailleurs, M. Toufiq a insisté sur “l’importance de la coopération dans ces domaines, ainsi que dans la réforme de la pratique religieuse”.

Il a expliqué que les ouléma au Maroc considèrent que l’Islam requiert une incarnation pratique de ses valeurs, à travers ce que l’on appelle la “rectification de la transmission (tasdid Al-tabligh)”, laquelle affirme que l’appartenance à l’Islam ne s’accomplit pleinement qu’en se libérant des passions, en pratiquant l’auto-examen et en gardant la conscience de Dieu en tout temps.

Il a rappelé que les ouléma ont défini dix priorités dans ce domaine et ont consacré huit prêches à la question de la foi, considérée comme l’axe central qui ancre chez les fidèles le sens d’un engagement religieux sain.

Le ministre a également invité les responsables des sections de la Fondation dans les pays africains à assimiler la mission de l’institution, tant sur le fond que dans l’esprit, et à mettre en œuvre sa charte sur le terrain, tout en veillant à une gestion judicieuse des relations et à l’ouverture envers les fidèles des autres religions et rites présents dans leurs pays.

Il a aussi insisté sur l’importance d’une gestion financière rigoureuse, afin de renforcer la crédibilité de l’institution et d’accroître son rayonnement continental.

Cette session, organisée sur trois jours, examinera trois axes majeurs dans la continuité de l’action de la Fondation, visant à enrichir le champ religieux et scientifique en Afrique à travers des initiatives renouvelées. Il s’agit de la révision et la mise à jour du plan de consolidation de la mission de transmission au niveau des sections de la Fondation, l’élaboration du concept global et des programmes détaillés pour la célébration du quinzième centenaire de la naissance du Prophète, paix et salut sur lui, et les voies de renforcement de la mise en œuvre des programmes annuels permanents de la Fondation au niveau des sections.

La session se clôturera par la présentation du communiqué final, qui exposera la synthèse des travaux, les recommandations adoptées et les orientations générales pour l’année suivante, en vue de renforcer la présence de la Fondation et sa mission au service de l’Islam et de la sécurité spirituelle en Afrique.

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