La BAD suggère une stratégie pour augmenter la contribution des agriculteurs à l’économie

La BAD suggère une stratégie pour augmenter la contribution des agriculteurs à l’économie

 

Dans ses perspectives économiques 2018 pour l’Afrique du Nord, la Banque africaine de Développement revient sur le rôle déterminant que pourrait jouer le secteur agricole des pays de cette sous-région, dans le renforcement de la croissance, notamment via une plus grande sécurité alimentaire et la diminution de la pauvreté rurale.

Les performances économiques de la sous-région sont remarquables. Seconde d’Afrique derrière l’Afrique de l’Est, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel y a été estimée à 4,9% en 2017, au-dessus de la moyenne africaine de 3,6%. Les prévisions pour cette année et 2019 y sont également prometteuse grâce aux réformes entreprises par les pays regroupés dans ce territoire. Toutefois, la publication relève que le rôle de l’agriculture dans l’économie est marginalisé.

En effet, son petit apport dans le PIB de l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie masque sa forte contribution à l’emploi. Pourtant, cette dernière offre un moyen de subsistance à la majorité des populations pauvres. En outre, ces populations démunies à majorité rurales pourraient voir leur sécurité alimentaire se dégrader considérablement du fait des pénuries d’eau, d’un faible rendement et des risques liés au changement climatique.

Adresser ces défis aurait pour bénéfice d’améliorer les conditions de vie des ruraux, de rendre la croissance plus inclusive, de renforcer la sécurité alimentaire et de stabiliser la balance des paiements. A ce titre, la BAD énumère une stratégie à quatre mesures pour accroitre la valeur ajoutée des agriculteurs dans l’économie.

Il s’agit dans un premier temps d’augmenter les réserves alimentaires et d’utiliser les marchés financiers pour réduire les risques.

Ensuite, un soutien aux petits exploitants et aux familles d’agriculteurs pour les relier aux marchés et accroître la production alimentaire nationale tout en élevant leurs revenus, est recommandé.

La mesure suivante conseille de favoriser la création des producteurs indépendants pour permettre aux exploitants de se faire entendre et d’accéder plus facilement aux marchés des intrants et des extrants.

Enfin, la mise en place des systèmes de protection sociale qui ciblent les populations pauvres en milieu rural au moyen de transferts de fonds, avec ou sans conditions, est suggérée.

MN

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