Corruption : le Maroc perd annuellement 2% de sa croissance économique
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- 07 décembre 2018 --
- Economie
Le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a indiqué, jeudi à Rabat, que le gouvernement est déterminé à lutter contre la corruption, un fléau qui coûte au Maroc une perte annuelle de 2% de sa croissance économique.
« Nous sommes déterminés à lutter contre la corruption qui coûte au Maroc une perte annuelle de 2% de sa croissance économique », a-t-il insisté dans une déclaration à la MAP à l'occasion de la clôture de la journée d'étude initiée par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sous le thème « Renforcer l'intégrité des affaires au Maroc ».
Cette rencontre, a-t-il dit, vise à sensibiliser quant à l'importance de lutter contre la corruption qui entrave le développement économique du pays, à trouver des moyens surmonter ce fléau à travers la mise en place de programmes en concertation avec l'OCDE, ainsi qu'à impliquer les entreprises relevant du secteur privé dans les efforts menés à cet égard.
De son côté, la présidente du programme OCDE dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord (MENA), Nicole Illerman, a affirmé que cette rencontre, qui comprend trois axes différents, est consacrée à l'exposition des conclusions du programme « Renforcer l'intégrité des affaires au Maroc », lancé en 2015.
Le premier axe est destiné à la signature par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de la « déclaration d'intention » dans trois secteurs couvrant la santé, le transport et l'énergie, à la faveur de l'engagement collectif dans l'application des procédures visant à instaurer l'intégrité des affaires dans ces domaines, a-t-elle relevé.
Le deuxième axe concerne la recherche des moyens pour la réalisation de l'intégrité dans les conventions publiques, tandis que le troisième et dernier s'est articulé autour des standards internationaux dans le domaine de l'intégrité et qui sont prévus dans la convention de l'OCDE pour la lutte contre la corruption, a-t-elle ajouté.
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du programme de partenariat entre le Maroc et l'OCDE, visant à permettre au Royaume de bénéficier de l'expertise de cette organisation dans le domaine de l'intégrité des affaires et d'accueillir les meilleures pratiques et standards internationaux adoptés dans en la matière.
Pour rappel, le Maroc a amélioré de neuf places son classement mondial dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) en 2017.
Sur 180 pays, le Maroc a occupé la 81ème position avec 40 points, au lieu de la 90ème place (37 points) en 2016, a précisé l’association lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport annuel sur la corruption au Maroc. Le fléau de la corruption était toujours une grande problématique.
Le 9 décembre prochain, journée internationale de la corruption, Transparency International devrait publier l’indice de perception sur la corruption. A ce niveau, il faudra suivre encore le classement du Maroc où le gouvernement, depuis un certain temps multiplie les déclarations sur la lutte contre la corruption.
MN
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