Le HCP annonce une baisse « prononcée » de la croissance au 2e trimestre

Le HCP annonce une baisse « prononcée » de la croissance au 2e trimestre

Depuis une récente publication, le HCP annonçait que les perspectives de croissance pour l'économie mondiale ont été révisées à la baisse, en raison de la propagation de la pandémie du Covid-19 et du prolongement des périodes de confinement dans plusieurs pays. Dans ces conditions, le HCP informe que la prévision de la croissance de la demande étrangère adressée au Maroc a été révisée à la baisse, pour atteindre -12,5% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -6% prévu au 7 avril, suite au fléchissement attendu des importations des principaux partenaires commerciaux du Royaume.

La croissance de la consommation des ménages devrait également fléchir de 1,2%, au 2e trimestre 2020, du fait notamment du repli des dépenses de l’énergie, des biens durables, de transport, de restauration et de loisirs.

L’investissement poursuivrait son repli au rythme de -26,5% par rapport au deuxième trimestre 2019, pâtissant d’une accentuation du mouvement de déstockage des entreprises. L’aggravation de la crise sanitaire pousserait les entreprises à limiter au maximum leurs besoins de financement, dans un contexte d’incertitude quant à la reprise de la demande. Le PIB global devrait ainsi régresser de 6,8% au deuxième trimestre 2020, en variation annuelle, prévoit le HCP.

Par secteur d’activité, la croissance de la valeur ajoutée agricole s’établirait à -4,2% au 2e trimestre, alors que celle des activités non-agricoles se replierait de 6,9%. Le secteur tertiaire pâtirait de la réduction du commerce et des transports et de l’arrêt quasi-total de l’activité dans l’hébergement et la restauration et la valeur ajoutée du secteur secondaire se contracterait de 8,9%, en variation annuelle.

Concernant le 1er trimestre 2020, le HCP s’attend à un ralentissement plus sensible de l’activité économique, avec une croissance qui aurait reflué à +0,7%, au lieu de +1,1% prévu récemment par l'institution. Cette révision à la baisse serait attribuable à l’accentuation du repli de la valeur ajoutée agricole à -4,4%, suite aux faibles performances des productions végétales, en l’occurrence les céréales dont la production serait tombée à son niveau le plus bas depuis 2007, note le HCP.

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