L’essentiel de la note de conjoncture de la DEPF
Voici l’essentiel de la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) du mois d’août:
I. Environnement international:
• Economie mondiale: Nette reprise de l’économie chinoise au second trimestre 2020 (+3,2%), en contraste avec le fort repli des autres grandes économies, dont notamment les Etats-Unis (-9,5%), la zone euro (-12,1%), le Japon (-7,8%), le Royaume-Uni (-20,4%) et la Russie (-8,5%). En termes de perspectives, la plupart des pays devraient connaître une reprise économique en profil d' »aile d’oiseau ». Les perspectives restent entourées de grandes incertitudes, liées notamment à l’évolution de la pandémie.
• Zone euro: Perspectives de reprise soutenue par un plan de relance massif (750 milliards d’euros) et par les mesures de la Banque centrale européenne (BCE) qui a renforcé son programme d’achat d’actifs (1,35 trillion d’euros).
• Euro: 1,18 dollars le 25 août, en hausse de 1,8% sur un mois et de 5,2% depuis début 2020.
• Pétrole: 46 dollars le 25 août pour le baril du Brent, en hausse de 6% sur un mois.
II. Tendances sectorielles:
• Secteur primaire: Baisse de la valeur ajoutée agricole de 5% au T1-2020 et de la production céréalière de 42% à 30 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2019/2020.
• Secteur secondaire: Effet négatif de la crise sanitaire sur l’activité du secteur en dépit de premiers signes d’atténuation. Industries manufacturières (exportations: -18,3% à fin juin), production de l’énergie électrique (-7,4% à fin juin) et ventes de ciment (-19,5% à fin juillet).
• Secteur tertiaire: Impact néfaste de la crise sanitaire sur le secteur touristique (arrivées: -63% à fin juin), avec toutefois une évolution positive de l’activité du secteur des télécommunications.
III. Ménages & entreprises:
• Pouvoir d’achat des ménages: Impact négatif de la crise sanitaire et de la succession de deux mauvaises années agricoles. Hausse du taux de chômage à 12,3% au T2-2020 et baisse des crédits à la consommation (-1,6% à fin juin 2020), malgré la poursuite du ralentissement de la hausse des prix à la consommation (+0,5% à fin juillet).
• Investissement: Contrarié par les restrictions imposées à l’activité économique. Baisse des importations des biens d’équipement (-20,1% à fin juin 2020), en dépit de la hausse des crédits à l’équipement (+3,8% à fin juin).
IV. Échanges extérieurs:
• Atténuation du déficit commercial de 16,2% à 85,6 milliards de dirhams et repli du taux de couverture de 0,6 point à 58,6% à fin juin 2020.
• Recul des exportations de 18,3% à fin juin 2020 (automobile: -33%, textile et cuir: -34,9%, aéronautique: -18,1%) et des importations de 17,5% à fin juin 2020 (produits finis de consommation: -25,3%, biens d’équipement: -20,1%, produits énergétiques: -31,4%).
• Les avoirs officiels de réserve permettent de couvrir 6 mois et 22 jours d’importations de biens et services.
V. Finances publiques:
• Accentuation du déficit budgétaire de 73,4% à 41,9 milliards de dirhams à fin juillet. Recul des recettes fiscales de 8,3%, avec toutefois une atténuation de leur rythme baissier suite à la reprise graduelle de certaines activités économiques, et hausse des dépenses ordinaires de 5,5%.
VI. Financement de l’économie:
• Accélération des crédits bancaires (+5,6% à fin juin 2020 après +5,1% l’an dernier), quoiqu’en décélération par rapport à celui du mois précédent (+6,5%). Cette évolution a concerné particulièrement les crédits au secteur non financier (+5,2% après +6,4% à fin mai 2020 et +3,6% à fin juin 2019), notamment, ceux aux sociétés non financières privées (+7,7% après +11,3% à fin mai 2020 et +2,3% à fin juin 2019).
• Quasi-stagnation des indices boursiers Masi et Madex à fin juillet 2020. Légère hausse de 0,6% chacun par rapport à fin juin 2020, ramenant leur baisse depuis le début de l’année à -16% et -16,2%.
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