La Banque de projets, un gisement d’opportunités (M. Elalamy)

La Banque de projets, un gisement d’opportunités (M. Elalamy)

La banque de projets industriels constitue un gisement d’opportunités que les Marocains du monde sont invités à saisir pour contribuer à la relance économique de leur pays, a affirmé, mardi à Casablanca, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Nous avons le potentiel de fabriquer au Maroc ce que nous importons à hauteur de 34 milliards de dirhams (MMDH), d’après nos études et notre analyse détaillée de 16 filières industrielles et 41 segments de produits, a souligné M. Elalamy lors d’une séance de travail organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à travers sa région MeM by CGEM, autour des opportunités d’investissement au Maroc.

Ainsi, un total de 200 projets sont mis à la disposition des porteurs de projets, a-t-il-rappelé, soulignant que le ministère et ses partenaires sont mobilisés, à travers une cellule dédiée, afin d’assurer le suivi des projets et accompagner les porteurs d’idées.

“Au mois de février 2021, 338 projets totalisant un chiffre d’affaires national de 20,6 MMDH et de 14 MMDH à l’export ont été retenus pour accompagnement”, a indiqué le ministre, ajoutant que d’autres programmes sont également mis à la disposition des porteurs de projets pour développer le “Made in Morocco”.

La cellule dédiée à la banque de projets met à la disposition de la diaspora un contact pour répondre aux sollicitations du porteur de projet et le mettre en relation avec les différents organismes partenaires, a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, M. Elalamy a mis en avant la mobilisation exemplaire dont ont fait preuve les industriels et les compétences marocaines au cours du confinement, saluant particulièrement leur réactivité, agilité et innovation à travers la fabrication de masques, de respirateurs, d’un lit de réanimation et d’autres produits 100% marocains à la fois compétitifs, adaptés aussi bien à la demande locale qu’aux marchés à l’export, et répondant aux normes internationales.

Le plan de relance industrielle (PRI) porte sur le renforcement des écosystèmes industriels à travers l’intégration locale et le développement de la compétitivité et l’export par la décarbonation, a-t-il encore relevé, notant que le troisième axe porte sur la capitalisation de l’élan national en mettant au service des entrepreneurs, une banque de projets.

“A travers le premier axe, nous voulons poursuivre la densification des écosystèmes performants existants, développer de nouveaux écosystèmes pour tirer profit du contexte mondial et accélérer l’intégration locale profonde dans les filières industrielles, afin de positionner le Royaume en leader en termes de compétitivité”, a insisté le ministre.

Quant au second axe du PRI, le ministre a mis en exergue le rôle primordial de la décarbonation de l’industrie nationale pour améliorer la compétitivité énergétique, maintenir et développer les exportations.

Pour sa part, le président de la CGEM, Chakib Alj, a indiqué les Marocains du monde ont démontré un grand sens de patriotisme et de solidarité en continuant à soutenir leur pays dans ces moments difficiles.

La mobilisation de la diaspora marocaine, spécifiquement les compétences marocaines où qu’elles soient, est importante pour le développement économique de notre pays et pour réussir ensemble ce tournant historique qu’est la relance post-Covid-19, a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Alj a rappelé que les industriels marocains ont fait preuve d’une réactivité et d’une agilité exemplaires en orientant, en un temps record, leurs unités de production vers la fabrication de produits utiles à la gestion de la crise sanitaire, et ce, malgré les difficultés existantes.

“Notre pays peut attirer des flux d’Investissements Directs Étrangers désirant conserver leurs clients européens et pénétrer les marchés africains en s’implantant au Maroc, notamment avec l’entrée en vigueur de la Zone de Libre échange Continentale Africaine (ZLECAF)”, a-t-il estimé.

La relance de notre économie requiert en effet “des actions fortes avec une exécution rapide, fondées sur un nouveau contrat de confiance public-privé”, a-t-il dit, soulignant la nécessité de soutenir les entreprises marocaines dans leurs efforts d’investissement, à la faveur notamment de la mise en œuvre du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement.

Placée sous le thème “Relance économique du Maroc : la mobilisation des compétences, des entrepreneurs et des investisseurs marocains du monde, levier de synergies”, cette séance, modérée par M. Karim Amor, président de MeM by CGEM, a connu la participation de Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration et de Mme Nezha EL Ouafi, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, chargée des MRE.

Ouverte à tous les membres de la CGEM opérant au Maroc, aux entrepreneurs et investisseurs marocains du Monde (MeM), ainsi qu’aux institutions internationales partenaires du développement du Royaume, cette séance de travail en ligne a constitué une occasion de présenter aux MeM les opportunités d’investissement au Maroc, dans l’industrie notamment, ainsi que les moyens à même de stimuler une relance économique post-Covid effective et durable.

Commentaires