
Nouvelles ratifications pour la mise en œuvre du traité sur la haute mer (Macron)
Le président français Emmanuel Macron a annoncé l’engagement de nouveaux pays à ratifier le Traité sur la haute mer, ouvrant la voie à sa mise œuvre cette année, principale priorité de la co-présidence française de la 3è Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3) qui s’est ouverte lundi à Nice (sud-est de la France).
"A la cinquantaine de ratifications déjà déposées ici même ces dernières heures, quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre. Ce qui fait que l'accord politique est obtenu, qui nous permet de dire que ce traité sur la haute mer sera bien mis en œuvre,", s’est félicité M. Macron dans son discours d’ouverture de la conférence onusienne co-organisée par la France et le Costa Rica, sous le thème "Accélérer l'action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan".
« C'est donc gagné ! », a lancé le président français qui évoque une « immense victoire du multilatéralisme océanique ».
Au moins soixante ratifications sont requises pour l’entrée en vigueur du traité sur la haute mer, connu sous l'acronyme BBNJ pour Biodiversity Beyond National Jurisdiction, portant sur la protection de l’Océan situé en dehors des zones économiques exclusives (ZEE) et du plateau continental des États côtiers, rappelle-t-on.
Réagissant à cette annonce, le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s’est réjoui de l’impulsion donnée par la Conférence pour favoriser l’entrée en vigueur rapide du traité.
Guterres a exhorté à cet égard toutes les délégations participant à ce conclave onusien à ratifier cet accord portant sur la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, dont l’adoption par les Etats membres marque « une avancée historique ».
Le chef de l’ONU a également appelé tous les pays à s’entendre cette année sur un traité ambitieux et juridiquement contraignant sur la pollution plastique, dans son discours d’ouverture qui tout en mettant l’accent sur les progrès réalisés depuis la dernière Conférence sur les océans à Lisbonne, a appelé à des investissements accrus pour réaliser l'objectif de développement durable N° 14 qui consiste à conserver de manière durable les océans, les mers et les ressources marines.
« Il est temps d’agir pour sauver l’océan! », a affirmé, dans le même élan, le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves Robles, qui appelle, en tant que co-président de l’UNOC-3, à renforcer la mobilisation collective (diplomatie, financement, innovation, science) pour protéger l’environnement marin, héritage de l’humanité.
Plus de 50 chefs d’État et de gouvernement et plus de 1.500 délégués issus de près de 200 pays prennent part à l’UNOC-3 qui passera au crible plusieurs aspects liés aux océans, allant de la pêche durable à la pollution marine, en passant par les interactions entre climat et biodiversité.
Après New York en 2017 et Lisbonne en 2022, cette nouvelle édition qui se poursuivra jusqu’à vendredi est présentée comme « une étape majeure » dans l’agenda international de la gouvernance des océans, confrontée à de nombreux défis liés notamment au changement climatique, à la hausse du niveau des mers, à la pollution marine, à la surpêche et à la pêche illégale.
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