Ce déclic tant attendu !, par Khalid Baddou

Ce déclic tant attendu !, par Khalid Baddou

En 2011, nos gouvernants avaient eu une chance exceptionnelle d'opérer des changements profonds dans les systèmes politique et économique, une chance renforcée par la volonté des citoyens et soutenue au plus haut sommet de l'Etat. Je m’étais personnellement aligné derrière cette mouvance qui visait à mettre en œuvre des réformes pour faire évoluer le Maroc à travers l'évolution plutôt que la révolution.

Cinq années plus tard, nos gouvernants semblent avoir mis de côté cette volonté. Ils se sont prêtés à nouveau au jeu de reproduire les mêmes schémas, avec les mêmes personnes dites « élites politiques », et par conséquent obtenir les mêmes résultats.

Les derniers rapports internes (CESE, Cour des Comptes) et externes (Banque Mondiale) n'ont cessé d'alerter sur la gravité de la situation à différents niveaux. Des réformes, parfois simples, sans coût supplémentaire pour l'Etat mais avec un impact à court terme, ont trouvé oreille sourde auprès de nos gouvernants, décrédibilisant davantage la classe politique et semant le doute auprès des opérateurs économiques, et les citoyens.

Cinq années plus tard toujours, les mouvements des citoyens au Rif et au Maroc en général, tant dans les rues que sur les réseaux sociaux, appellent à la dignité du citoyen et à l’égalite face à la justice et dans la distribution des richesses… exactement les mêmes revendications brandies un certain 20 février 2011.

Des appels qui ne peuvent passer inaperçus, ni demeurer sans réponse des gouvernants, censés s'inscrire dans une logique d'anticipation lorsqu'il s'agit de mouvements de foule.

Et s'il s'agissait du CHOC souvent décrit comme vital pour stimuler le déclic nécessaire pour enclencher les vraies réformes ?

 

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