Le Sahara, une cause nationale légitime et irréversible

Le Sahara, une cause nationale légitime et irréversible

Il n’est plus possible aujourd’hui de traiter la question du Sahara comme un simple contentieux régional. Depuis la reconnaissance américaine en décembre 2020, ce dossier a franchi une étape décisive : la marocanité du Sahara n’est plus un vœu, c’est une réalité diplomatique, politique et historique que de nombreux États, en Afrique comme ailleurs, confirment en ouvrant des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

L’épisode récent lié à la tournée maghrébine avortée de Massab Boulos, conseiller spécial de Donald Trump, illustre cette nouvelle donne. Prévue pour s’achever à Rabat, sa visite a été interrompue sans explication. Les propos qu’il avait tenus à Alger, insinuant que la reconnaissance américaine laissait encore place à une négociation globale, n’ont pas trouvé d’écho au Maroc. Rabat a fait le choix de la fermeté : la souveraineté sur le Sahara n’est pas négociable.

Cette attitude n’est ni caprice ni rigidité. Elle s’enracine dans l’histoire : depuis des siècles, le Sahara fait partie intégrante de l’espace marocain. Les tribus sahariennes ont prêté allégeance aux sultans marocains, et la continuité historique de cette souveraineté est attestée par des sources multiples, bien avant l’intrusion coloniale. En rappelant ces évidences, le Maroc ne fait que défendre une vérité historique trop souvent occultée.

La position américaine, malgré certaines nuances tactiques, reste claire. Dans sa dernière lettre au roi Mohammed VI, Donald Trump a réaffirmé que le plan d’autonomie présenté par le Maroc est l’unique solution crédible et réaliste. C’est ce message qui prévaut à Washington, et non les interprétations superficielles que certains cherchent à amplifier.

Face à cela, l’Algérie persiste dans son refus de regarder l’avenir. En s’accrochant à une logique de confrontation, elle sacrifie ses ressources et son crédit international au service d’un projet séparatiste sans issue. Le silence d’Alger à l’occasion de la Fête du Trône, rompant même avec une tradition protocolaire de courtoisie, traduit cette crispation. Plutôt que de saisir la main tendue du souverain marocain, l’Algérie choisit l’isolement et l’hostilité.

La vérité est simple : le Maroc avance. Sa vision repose sur le développement des provinces du Sud, sur des projets d’infrastructures, sur l’intégration régionale et sur une diplomatie de clarté. Le Sahara n’est pas seulement un territoire : c’est un espace de vie, de prospérité et de stabilité pour des générations entières de Marocains.

Défendre le Sahara, ce n’est donc pas défendre une frontière : c’est défendre une identité, une légitimité et un projet d’avenir. Et dans cette bataille, le Maroc a pour lui l’histoire, le droit et l’appui croissant de la communauté internationale.

Par Omar Lamghibchi

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