Emprunt international : Le roadshow concluant de Benchaâboun
Le 21 novembre 2019, a pris fin à la période de souscription des obligations d'État lancée par le Maroc. Passée cette souscription, le gouvernement a pu placer des titres à revenu fixe (obligations d'État) d'une valeur d'un milliard d'euros sur les marchés financiers internationaux. Le Maroc a proposé aux prêteurs un taux d’intérêt de 1,5% par an. Le cautionnement a une durée de 12 ans. Cela a été annoncé par le ministère de l'Économie, des Finances. L'emprunt du Maroc représente le retour du pays sur le marché financier international. Au cours des cinq dernières années, le gouvernement s'est toujours tourné vers les investisseurs financiers et les banques nationaux lorsque des prêts étaient nécessaires. L'argent entre dans le budget général de l'Etat pour financer des augmentations de budget et des projets d'investissement
Le placement d'obligations d'État a été « un succès notable parmi les investisseurs internationaux », a déclaré le ministère dans sa déclaration. Malgré l'intérêt prétendument faible que le Maroc accorde aux prêteurs, il a suscité un vif intérêt sur le marché international. Le carnet de commandes (prises de commandes) comprend 285 transactions et aurait suffi à lever plus de 5,3 milliards d'euros, selon le ministère.
Ce succès confirme la confiance des grandes institutions financières internationales et des agences de notation au Maroc
Le placement de la caution a été précédé par un roadshow d'une semaine, dirigé par le ministre des Affaires économiques et des Finances, Mohamed Benchaâboun. Le ministre, appuyé par une délégation du ministère des Finances, a fait campagne sur les principaux marchés européens pour l'économie marocaine et pour l'offre de crédit. La délégation s'est rendue à Paris, Zurich, Londres, Francfort et Amsterdam / La Haye et a organisé une trentaine de présentations devant plus de 60 groupes d'investisseurs, notamment des gestionnaires de fonds, des assureurs et des fonds de pension.
Au cours de cette tournée, les investisseurs ont rendu hommage, en particulier, à la stabilité politique du royaume, à la résistance des conditions macroéconomiques confirmée par la stabilité de la valorisation des agences de notation des investissements depuis plus de dix ans et à l'ampleur des réformes menées par le roi. Selon le ministère, cela a été une bonne condition pour renforcer les perspectives économiques du Maroc.
Toutefois, avec la nouvelle obligation d'État, la dette publique du Maroc, et plus particulièrement à l'étranger, continue à augmenter. Entre temps, la dette publique marocaine a dépassé 80% du PIB. L’objectif de 60% du PIB était prêt à s’approcher, ce qui était l’un des Critères de Maastricht.
A côté de cela, la hausse des dépenses en infrastructures, en éducation, en soins de santé, en subventions pour l’énergie et les produits de base et les dépenses militaires ont entraîné une augmentation de la dette souveraine. Une situation critiquée par le FMI, mais acceptée comme un mal nécessaire par le gouvernement pour assurer la paix sociale. La dette publique à l'étranger représente actuellement la part la moins importante de la dette totale.
Mouhamet Ndiongue
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