Zoom n°32: Le 18 décembre, on célèbre les migrants
Le 18 décembre est le jour de l'immigration mais le jour des migrants. L'immigration est une question de politique qui s’agit de considérer les migrants comme une classe de personnes et trop souvent comme un problème. Les politiques et les services d'immigration sont connus pour ne pas tenir compte des droits et de l'humanité des immigrants. Les migrants sont des personnes, chacune précieuse et méritant le respect de ses droits en tant qu'être humain. Leur vie mérite une journée au cours de laquelle nous ne pouvons pas reconnaître leur résilience face aux difficultés auxquelles ils sont si souvent confrontés.
Les gens ont toujours déménagé d'une région à l'autre pour diverses raisons. Dans l’histoire, les grands hommes qu’on cite ou qu’on célèbre ont tous connu une histoire de migration, certains choisis et d'autres forcés. Au cours de l'histoire, certains migrants ont déménagé parce qu'ils ont été chassés de leur domicile par des envahisseurs. Certains ont déménagé à cause de la famine: leur patrie a été affligée par la sécheresse et les récoltes ont échoué. D'autres ont quitté leur pays de naissance pour chercher des opportunités ailleurs. Parfois, ils ont été accueillis dans les régions où ils se sont installés, mais ont souvent été mécontents. 
Dans de nombreuses cultures, il existe des protocoles pour les personnes qui entrent sur le territoire d'un autre groupe. Dans certaines cultures autochtones, les étrangers qui entrent sur un autre territoire reçoivent un accueil cérémonial qui exprime le respect offert à l'étranger. Les nations modernes ont développé des systèmes de passeport et de visa complexes pour contrôler les personnes qui souhaitent y visiter ou y résider.
Être migrant, en particulier, c’est lorsqu'on est contraint de quitter sa propre nation, et cela a toujours été difficile. Il s'agit d'être privé de chez-soi, d'une langue ou d'un dialecte natal partagé, d'un paysage familier sur lequel s'inscrit son histoire, de coutumes et de tout ce qui lui est inconnu. C'est aussi se découvrir comme étranger dans un payss. Être migrant, c'est être familier avec les préjugés et le mépris, et vivre en perdant l'usage de sa propre langue un retour à l'enfance dans un monde où même les enfants du coin sont des adultes.
Il faut célébrer les migrants car ils enrichissent les nations qui les accueillent. Nos différences ce n’est pas de voir que les inégalités et ce n'est pas une malédiction mais une bénédiction qui enrichit les deux parties. Dans une nation en « bonne santé », les migrants sont les bienvenus car ils aideront à bâtir une société plus forte et plus généreuse.
Mouhamet Ndiongue
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