Libé ou le journal qui porte mal son nom, par Taha Bekhtiar

Libé ou le journal qui porte mal son nom, par Taha Bekhtiar

Par sa Une abjecte du 11 septembre 2023, par sa caricature d’un humour qui ne porte pas son nom, Libération s’est vautré dans la boue. Volontairement devrais-je préciser, mais est-ce une surprise ?

La gravité des faits de l’espèce est telle qu’il m’est impossible de rester silencieux.

Je m'attarderai sur l’abject en deux temps : d’abord la Une, ensuite la caricature.

1/ La Une

La Une en question suggère, de manière on ne peut plus insidieuse, que les autorités marocaines refusent d’autoriser les aides internationales et que celles-ci, toujours de manière sournoise, seraient dans l’incapacité de porter secours aux victimes.

Rien n’est plus faux que ces deux allégations calomnieuses.

Le Maroc est un pays souverain, capable de déterminer selon les besoins du terrain, la nature, les modes et les modalités de l’aide nécessaire. C’est ainsi qu’il choisit, souverainement, l’aide proposée par 4 pays : le Royaume-Uni, l’Espagne, les Émirats Arabes Unis et le Qatar. Non, le Maroc ne refuse pas l’aide internationale.

L’idée condescendante selon laquelle le Maroc peinerait à porter secours aux victimes est foncièrement infondée. Elle dénote un paternalisme latent, un occidencentrisme flagrant, et une ignorance profonde de la réalité des moyens financiers, humains et matériels dont dispose le Maroc.

Maintenant, place aux faits :

L’armée et les secours ont été rapidement mobilisés. Une armada de moyens a été efficacement déployée. La population marocaine, fidèle aux valeurs qui font son essence, a réagi par un vaste élan de solidarité : la ruée vers les centres de transfusion aux premières lueurs du jour suivant le désastre, la ruée vers les régions sinistrées au lendemain de la catastrophe.

Voici ce qui ressort donc du terrain. Mais tout cela ne « fait pas couv », n’est-ce pas ?

2/ La caricature

La caricature en question suggère malicieusement que le chef de l’Etat, notre roi, serait inerte face à l’urgence de la situation.

Une autre accusation infondée. Une insulte supplémentaire envers des millions de Marocains meurtris, envers le symbole de l’unité de la nation marocaine, envers le roi qui ne cesse d’agir pour le Maroc et son peuple, en particulier en ces temps difficiles.

Cette caricature découle d’un ethnocentrisme viscéralement ancré dans Libé, de sa vision étriquée du Maroc, accentuée par le port permanent de lunettes occidentales dans ses vaines tentatives d’appréhension de notre pays.

Libération est un journal qui porte mal son nom. La moindre des choses pour un tel journal serait d’aspirer à sa propre libération : l’émancipation de l’universalisme naïf, du discours droit-de-l’hommiste et de sa condescendance larvée de fleurs empoisonnées.

Changez de lunettes, bon sang, ou regardez ailleurs !

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Taha Bekhtiar est étudiant en droit et en management, à Paris Sorbonne et à l'ESCP.

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